Education : l’Unesco plaide pour un personnel enseignant qualifié

Mercredi 3 Octobre 2018 - 14:00

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L’édition 2018 de la Journée mondiale des enseignants met un accent sur le droit à un personnel de qualité.

Célébrée le 5 octobre de chaque année depuis 1994, la journée commémore la signature de la recommandation de l’Organisation internationale du travail (OIT)/Unesco concernant la condition du personnel enseignant de 1966. Ainsi, plusieurs événements sont organisés à travers le monde y compris au siège de l’Unesco.

Pour cette édition, l’Unesco a mis un accent sur la qualité des enseignants. « Classes surchargées, formation insuffisante des enseignants, absence de perfectionnement professionnel pendant la carrière : tous ces facteurs ont un effet négatif sur l’apprentissage », a averti l’agence onusienne, estimant que des enseignants bien formés étaient indispensables à une éducation de qualité. « Or de nombreuses classes sont aujourd’hui encadrées par des personnes qui n’ont pas reçu la formation pédagogique requise pour enseigner », fait observer l'agence onusienne.

En effet, selon les données de 2017 de l’Institut de statistique de l’Unesco, 85% des enseignants du primaire dans le monde ont reçu une formation pédagogique, a souligné un communiqué de presse. Cependant, ces chiffres cachent d’importantes disparités régionales.

S’agissant de l’Afrique subsaharienne, 64% seulement des enseignants du primaire sont formés, alors qu’en Asie du sud, ce taux atteint 71%. « Cette situation est d’autant plus préoccupante que le manque de qualification des enseignants se conjugue souvent avec un sureffectif des classes. L’Afrique subsaharienne présente un ratio de trente-huit élèves par enseignant du primaire, contre trente-cinq en Asie du sud », a annoncé l’Institut de statistique de l’Unesco.

A son siège, la question de la formation des enseignants sera au cœur des événements puisqu’il y aura, le 4 octobre, le lancement d’une publication intitulée "Améliorer la qualité de la formation des enseignant(e)s en Afrique subsaharienne". Le 5 octobre, il sera organisé un débat sur les enseignants et le droit à l’éducation ainsi que la remise du 5e Prix Unesco-Hamdan bin Rashid Al-Maktoum aux lauréats qui seront sélectionnés.

Ce prix récompense des projets qui ont contribué de façon exceptionnelle à l'amélioration de la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage.

Au Congo, cette journée sera célébrée dans un contexte particulier marqué par la reprise des cours sur toute l’étendue du territoire national, le 1er octobre. Une occasion certaine pour les pouvoirs publics de rassurer une fois plus les enseignants qui attendent toujours la prise en compte de leur cahier de charges.

Parfait Wilfried Douniama

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