Effets collatéraux de l’affaire Scott Campbell : Maïck Lukadi plaide pour la protection des activistes des droits de l’homme

Mercredi 22 Octobre 2014 - 16:50

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Le président de l’Assistance aux personnes vulnérables et enfants du Congo (Apvec-ONGD) a souligné le bénéficie du pays dans le travail effectué par ces activistes.

Dans une intervention du 22 octobre, le président de l’Apvec-ONGD, Maïck Lukadi, a réitéré son appel à la protection des défenseurs des droits de l’homme. À l’en croire, ces derniers, dans leur travail quotidien, contribuent à la consolidation de la démocratie. « Nous ne sommes pas les ennemis du pouvoir. Notre travail consiste à contribuer au respect des droits de l’homme bénéfiques à tout le monde sans distinction de race, de religion, d’opinion politique, etc. », a-t-il expliqué.

Cet apport du président de l’Apvec-ONGD a été motivé par les menaces de mort dont il a fait objet, la veille, le 21 octobre, peu avant vingt-deux heures. Ces interlocuteurs lui ont reproché sa collaboration avec le Bureau conjoint de l’ONU aux droits de l’homme (BCNUDH). Pour ces personnes non  identifiées, Maïck Lukadi fait partie des « vendus » qui donnent les informations à la mission onusienne lui permettant de critiquer le pouvoir en place et le pays tout entier. Selon eux, c’est la matière fournie par des défenseurs des droits de l’homme qui a notamment permis à ce bureau de confectionner son rapport sur l’opération « Likofi » qui a conduit à l’expulsion du territoire congolais de son directeur, Scott Campbell. « Vous donnez des fausses informations aux Nations unies pour discréditer le pays. Votre chef a déjà été chassé mais toi, tu seras carrément éliminé. Cette fois-ci, on ne te ratera pas », a-t-il été menacé.

On rappelle que le président de l’Apvec-ONGD a, récemment, appelé à une loi protectrice des défenseurs des droits de l’homme. Maïck Lukadi a notamment évoqué des intimidations, des arrestations, des assassinats et autres traitements cruels que subis ces activistes chaque jour. Pour lui, le vote d’une loi par l’Assemblée nationale et sa publication permettront de mettre fin aux différentes entraves posées dans l’exercice de la mission dévolue à ces activistes et contribueront à la consolidation de la démocratie. Cet activiste a également insisté sur le respect, par la RDC, de tous les textes nationaux et internationaux en matière de droits de l’homme auxquels elle a souscrit.

Dans cet exercice, le président de l’Apvec-ONGD a dénoncé des intimidations et autres pratiques imposées aux membres de cette ONG et autres défenseurs des DDH par des personnes qui se réclameraient des services de sécurité. À l’en croire, ces derniers les empêcheraient de remplir correctement leur mission. « Notre association s’est assignée comme mission de protéger toute personne, sans distinction de race, de religion ou de nationalité. Et nous nous investissons à protéger des personnes vulnérables », a-t-il rappelé.

On souligne également que le président de l’Apvec-ONGD avait été personnellement arrêté, inquiété et intimidé le 16 juillet 2013 par un groupe d’agents desdits services, au niveau de la première rue, dans la commune de Limete. Ces derniers, qui on indiqué l’observer depuis longtemps, l’ont taxé d’un élément gênant dans le fonctionnement de leurs activités sur le terrain. Alors que Maïck Lukadi a également été interpellé au mois de février de la même année vers dix-neuf heures au niveau de la station d’essence située sur l’avenue de l’Enseignement, au Pont Cabu. Il avait été gardé pendant près d’une heure trente avant d’être relâcher.

Ce cas s’ajoute à tous les autres qui concernent les DDH et qui sont répertoriés à travers le territoire national. Dans certains, ce sont des personnes revêtues du pouvoir public qui en abusent alors que dans d’autres, c’est l’excès de zèle de certains services ou des membres de ces services qui sont à la base de la situation décriée.

Lucien Dianzenza