Église Tabernacle de la Parole : un collectif d’avocats dénonce les travers du pasteur Clément Bowa Mutombo

Jeudi 10 Avril 2014 - 17:18

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Dans une lettre adressée au Premier ministre, le cabinet « Mbambu et associés » agissant comme conseil d’un groupe de fidèles victimes des abus perpétrés par ce chef spirituel exige ni plus ni moins la fermeture de cette Église muée en « une maison de tolérance ».

Le cabinet d’avocats « Mbambu et associés » ne faiblit pas dans son obstination à obtenir gain de cause à sa requête visant la fermeture de l’Église « Tabernacle de la Parole » située à Kinshasa au n°134 de l’avenue Bobozo, au quartier industriel dans la commune de Limete. D’où les différentes correspondances adressées auprès de différentes autorités du pays avec, à la clé, la dénonciation du comportement pervers du pasteur Bowa Mutombo Clément qui, à en croire les prestataires dudit cabinet, « mériterait d’être neutralisé sans délai, quel que soit son niveau de responsabilité sociale ».  Après une première correspondance adressée au ministre de la Justice et droits humains qui est demeuré aphone sur la revendication de fermeture de cette Église,  Me Mbambu wa Cizubu Faustin et ses collaborateurs ont, cette fois-ci, pris l’option de s’en remettre directement au Premier ministre Matata Ponyo. Pour eux, les atermoiements du ministre ne seraient pas innocents. Ils ne s’en cachent d’ailleurs pas en faisant état « des opérations de concussion mises en jeu par Bowa Mutombo Clément vis-à-vis des conseillers du ministre de la Justice et Droits humains qui bloquent l’aboutissement de cette affaire auprès de leur ministre ».

Dans sa lettre adressée au Premier ministre, le cabinet « Mbambu et associés » agissant comme conseil d’un groupe de fidèles victimes des abus perpétrés par le fameux pasteur exige ni plus ni moins la fermeture de l’Église « Tabernacle de la parole » muée en « une maison de tolérance destinée à la satisfaction de ses intérêts sexuels du soi-disant pasteur ». La lettre datée du 2 avril dont copie a été transmise aux Dépêches de Brazzaville est assortie de la liste des victimes des divorces occasionnés par les travers de Bowa Mutombo Clément et celle de ses « fausses prophéties de sorcellerie ». Le cabinet d’avocats « Mbambu et associés » stigmatise dans sa correspondance « l’exploitation sexuelle outrancière » de l’incriminé exercée au sein de l’Église « au détriment d’une éducation chrétienne qui tire ses sources dans l’enseignement biblique éclairé par le précieux message du temps de la fin ».

Tout serait parti, à en croire la source, de la création dans l’Église d’un service dit de dons ayant pour mission principale « de concevoir et prononcer des fausses prophéties de sorcellerie contre les familles des requérants et leurs épouses et d’autres croyants ». Cette structure aurait littéralement souillé ce temple de Dieu en brisant « les mariages des requérants et des autres membres de l’Église » dont beaucoup ont été réduits, malgré eux, au célibat à défaut de se voir imposé un autre partenaire au sein de l’Église. Il ressort de ces actions spécifiques, note l’avocat conseil, que le pasteur incriminé «  a créé des conflits larvés, divisé et brisé plusieurs familles par l’instauration des divorces comme principe de vie, fondé sur les fausses prophéties de sorcellerie, lesquels ont dégénéré aux divorces chroniques sans justification fondamentale, qui lui sert de créer un nouveau cadre de vie, qui viole l’ordre public, la paix, les bonnes mœurs et les lois de la République ». En outre, le fait de favoriser l’émergence d’une catégorie des enfants abandonnés dans la rue par des parents abreuvés de ses prédictions articulées sur des appétits immoraux, ne plaiderait pas en faveur du pasteur Bowa Mutombo qui passerait, aux yeux des requérants, pour un danger public permanent.  

Fort des éléments à charge en sa possession, le cabinet d’avocats « Mbambu et associés » dit n’être pas intimidé par le chantage exercé par le pasteur Bowa Mutombo Clément qui se targuerait de ses relations dans les milieux judiciaires. L’intéressé aurait, d’après l’avocat conseil, saisi le Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Matete contre les requérants en leur imputant des faits mensongers alors que le statut de ces derniers relève plutôt de la compétence du Parquet de grande instance de Kinshasa/Matete.

Récidiviste impénitent jadis chassé de l’Assemblée chrétienne de Righini du révérend pasteur Barutti Kassongo, comme l’indique la source, le chef spirituel ainsi démasqué serait sur le point de quitter le territoire national sous prétexte de prendre part à une convention des Églises afin d’échapper à la vindicte populaire.  

 

 

Alain Diasso