Élections 2011 : plus de trois cent cas de violations des droits de l’homme

Jeudi 12 Décembre 2013 - 17:56

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Ces statistiques sont contenus dans un rapport du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'homme (BCNUDH) dont le souci consiste à tirer des leçons du passé dans la perspective de 2014 et même au-delà.

Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a publié, le 11 décembre, un nouveau rapport prospectif sur les violations des droits de l’homme commises pendant la période électorale de 2011 en RDC. Dans cette description qui couvre la période allant du 1er octobre 2011 au 31 janvier 2012, le bureau onusien a noté trois cent quarante cinq cas de violations de ces droits fondamentaux qui ont fait au moins sept cent soixante neuf victimes.

Dans la catégorisation de ces violations, le bureau onusien a noté qu’au moins quarante et une personnes ont été tuées, alors que cent-soixante-huit personnes ont été victimes d’atteintes à l’intégrité physique. Le BCNUDH a également relevé que presque quatre-cents personnes ont été victimes d’atteintes à la liberté de réunion pacifique, alors qu’il a enregistré quarante et deux atteintes à la liberté d’expression ainsi que dix-huit atteintes à la liberté de presse.

L’impunité

Ce document indique que sur les violations documentées, très peu ont donné lieu à l’ouverture d’une enquête ou à la poursuite des auteurs présumés. « Moins d’une dizaine de violations des droits de l’homme documentées ont donné lieu à la tenue d’un procès », a noté le BCNUDH. Ce qui l’a amené à dénoncer « l’inefficacité du gouvernement dans la sanction contre les auteurs présumés de ces différents manquements ». Alors que dans le nombre de ces auteurs, le BCNUDH a noté les services de sécurité. « Les forces de défense et de sécurité ont été responsables de plus de la moitié des violations documentées », est-il noté. Alors que Kinshasa a été considéré comme la province championne des violences les plus graves. Elle est suivie par le Kasaï Oriental.

Pour le BCNUDH, le souci de la publication de ce rapport reste celui de tirer des leçons du scrutin de 2011, dans la perspective de 2014 et au-delà. Cette agence a insisté sur la responsabilité du gouvernement congolais à mener des poursuites judiciaires sans complaisance en vue de punir tous les auteurs de ces manquements.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

un bureau de compilation des résultats, en 2011.