Elections de décembre: le Conseil de sécurité recommande un large consensus autour de la machine à voter

Lundi 8 Octobre 2018 - 16:40

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

En séjour de travail du 5 au 7 octobre à Kinshasa, la délégation onusienne conduite par François Delattre, l’ambassadeur de France aux Nations unies, a appelé à trouver, par le dialogue, les voies d'un accord plus large possible permettant de créer les conditions d'élections réellement crédibles et transparentes.

Venus à Kinshasa pour évaluer l’avancement du processus démocratique en République démocratique du Congo (RDC) et se forger une certaine conviction par rapport à la volonté de la classe politique d’aller aux urnes le 23 décembre prochain,  les quinze membres du Conseil de sécurité ont bouclé, le 7 octobre, leur séjour de trois jours dans la capitale congolaise. Une conférence de presse organisée le même jour a permis aux membres de la délégation de restituer les séances de travail qu’elle a eues avec les différentes parties prenantes au processus électoral.

Comme il fallait s’y attendre, la problématique de la machine à voter, au cœur d’une vive controverse quant à son utilisation lors des scrutins de décembre, a été au centre des échanges avec la presse.

A ce sujet, François Delattre, ambassadeur de France aux Nations unies et vice-président de la délégation, a indiqué que pour les membres du Conseil, un consensus s’avère nécessaire afin d'atténuer tant soi peu l’effet contestataire autour de l’utilisation de cet engin.

En effet, a-t-il expliqué, le Conseil de sécurité a recommandé un consensus plus large qui ne peut être obtenu que par le dialogue. « Nous avons appelé par le dialogue à trouver les voies d'un consensus le plus large possible permettant de créer les conditions d'élections réellement crédibles et transparentes, se déroulant dans un climat apaisé », a-t-il indiqué, tout en saluant la volonté politique commune d’aller aux élections dans le chef des autorités congolaises. « Il existe une opportunité historique avec les élections du 23 décembre décidées par le président Kabila pour une première transition démocratique et pacifique dans ce pays », a-t-il ajouté.

Quant au défi logistique, les membres du Conseil de sécurité ont souligné la disponibilité de la Monusco « à répondre à toute demande de soutien logistique à l'organisation des élections qui serait exprimée par la RDC ». C’est dire que la volonté exprimée par le gouvernement congolais de financer seul les élections et de résoudre à son niveau toute équation logistique n’est pas bien digérée par l'ONU qui se dit disposée à accompagner la RDC à surmonter ce défi. Toutefois, les membres du Conseil de sécurité ont souligné « l'importance des pas supplémentaires pour créer la confiance avant les élections », évoquant notamment la liberté de manifester. Le Conseil de sécurité a, dans la foulée, recommandé le respect des libertés fondamentales pour l’expression des différentes sensibilités politiques.             

Alain Diasso

Notification: 

Non