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Dimanche 28 Septembre 2014 - 19:00

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Le chef de l’État, Denis Sassou N’Guesso, qui a accompli, dimanche, son droit civique, en compagnie de son  épouse, a évoqué la difficile épreuve d’organisation à laquelle est confrontée l’administration électorale.

 « Le scrutin a commencé ce matin, c’est la preuve que le peuple réalise qu’il doit exercer son droit de vote », a déclaré le président de la République au sortir du bureau de vote. Il a invité les Congolais à exercer leur droit et montrer qu'ils sont un peuple mûr. Tout en se félicitant de la bonne tenue de la campagne électorale, Denis Sassou N’Guesso a précisé que ceux qui organisent les élections doivent imprimer toutes les listes qui constituent des montagnes de papiers et d’enveloppes qu’il faut acheter, ensuite imprimer, transporter par avion, bateau et camion partout où il y a des bureaux de vote.

« C’est une grosse opération. Il faut que le peuple réalise que cela coûte très cher. C’est certainement le prix à payer en démocratie. Le peuple doit savoir que pour organiser une telle élection il faut des milliards de FCFA », a indiqué Denis Sassou N'Guesso qui a ajouté que c’est la règle pour ne pas priver le peuple de son droit de vote. Reconnaissant le manque d’engouement des populations dans les bureaux de vote, le chef de l'État a estimé que cela s’explique par la timide participation de la population lorsqu’il fallait s’inscrire sur les listes. « On peut connaître ici et là quelques dysfonctionnements. Tout cela relève de l’apprentissage. On va avancer à petits pas. Je crois que dans la paix et la sécurité nous allons avancer. Nous sommes dans la bonne direction », a-t-il conclu.

Le bulletin unique : une alternative pour réduire le coût de l’opération

Face au coût élevé (plusieurs milliards FCFA débroussés) de l’organisation des élections, notamment dans l’impression des bulletins de vote, la nécessité d’émettre un bulletin unique pour les candidats s’avère une alternative pour la commission nationale d’organisation des élections au Congo. « La question du bulletin unique à l’occasion d’un scrutin comme les locales (…) doit faire l’objet d’une étude en toute sérénité. On ne peut pas le faire dans la précipitation et dans un enthousiasme béat », a déclaré le président de la commission nationale d’organisation des élections (Conel), Henri Bouka. Instruit par le président de la République, la commission entend étudier les modalités qui conviennent pour éviter à l’État des grandes dépenses liées à l’impression des « montagnes » de listes électorales. S’agissant du taux de participation jugé très faible à l’échelle du pays, le président de la Conel a reconnu les faiblesses dans l’organisation dans divers bureaux de vote.

« Le taux de participation, on ne l’imagine pas. Il faut attendre les rapports des commissions dans les Départements pour le connaître de manière exacte. Au cas où il y a persistance des difficultés, nous allons les reconnaître », a-t-il souligné. « Tous les bureaux (5436) sur toute l’étendue du territoire national ont ouvert. Mais on peut soulever quelques poches de difficultés que nous nous attelons à régler », a reconnu Henri Bouka. Selon lui, gérer 5436 bureaux de vote est un travail fastidieux, mais il est à la portée de l’intelligence des hommes. Confiant en son personnel, il a promis rendre publics les résultats de ce scrutin avant la fin de la semaine.

 

 

 

 

 

Guy-Gervais Kitina

Légendes et crédits photo : 

Le chef de l’Etat et madame dans le bureau de vote; le président de la Conel, Henri Bouka/ photo Adfiac