Electricité : la Banque mondiale plaide pour des investissements dans l'énergie renouvelable

Mercredi 18 Avril 2018 - 19:30

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Le plaidoyer de l'institution de Bretton Woods est contenu dans son dernier rapport "Africa’s Pulse" sur l'état des économies africaines, insistant sur la nécessité d'accroître la performance des sociétés publiques.

 

Une quinzaine de journalistes congolais ainsi que leurs homologues d’Afrique francophone ont participé, en direct par vidéoconférence, le 18 avril, au point de presse relatif à la présentation du rapport semestriel de la Banque mondiale (BM). Animé par l’économiste en chef de cette institution pour la région Afrique, Albert Zeufack, accompagné d’experts du groupe de la BM, l’échange a permis de mesurer le rôle que peut jouer l’innovation technologique dans le développement du continent africain.

Le message fondamental de l’accès à l’électricité, selon Albert Zeufack, c’est que l’innovation sera la clé du futur. « Pour atteindre l’objectif d’accès universel à l’électricité, nos pays doivent combiner un ensemble de solutions qui incluent l’énergie renouvelable. L’innovation qu’on observe dans le solaire peut permettre à la population africaine d’avoir accès à l’électricité de qualité, abordable et soutenable », a estimé l’économiste.

Le taux d’accès à l’électricité en République du Congo et le reste de l’Afrique subsaharienne reste très faible, seulement 42% des ménages y ont accès et -10% dans les pays plus fragiles. D’après le nouveau rapport, lorsque l’électricité est disponible, la qualité fait défaut. Par exemple, deux tiers des entreprises dans les capitales africaines n’ont pas accès à l’électricité fiable, ce qui limite leur compétitivité.

Les solutions existent, à en croire les économistes, à travers le système solaire hors réseau, les mini-réseaux ainsi que le réseau traditionnel hydroélectrique avec de nouveaux types de compteurs. Pour autant, les Etats africains sont invités à combiner les différentes sources d’énergie ; améliorer la gouvernance du secteur et surtout la performance des entreprises de l’électricité ; réformer le cadre règlementaire pour permettre au secteur privé de saisir l’opportunité qu’offre l’innovation, etc.

Outre l’accès universel à l’électricité, le rapport "Africa’s Pulse" a également planché sur deux autres sujets brûlants, notamment les réformes macroéconomiques et la gestion de la dette dont la soutenabilité est devenue problématique. Mais de manière générale, la croissance de l’Afrique subsaharienne devrait atteindre 3,1 % en 2018 et s’établir à 3,6 % en moyenne entre 2019 et 2020. L’Afrique centrale traîne les pieds alors que les autres régions se confortent.     

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Les journalistes présents à la vidéoconférence

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