Émergence africaine : Envisager des solutions innovantes dans un contexte de croissance rapide

Lundi 2 Octobre 2017 - 18:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Forte de la conviction que le développement et l’émergence du continent africain appellent à une convergence de vues et d’idées de l’ensemble des acteurs concernés, La Tribune Afrique qui œuvre contre la défragmentation de cette partie du monde a réuni, lors de sa 2e édition de la conférence « Africa convergence », le 29 septembre à Casablanca, plusieurs acteurs de divers secteurs.

Organisée sur le thème : « Africa convergence : les nouveaux champions du sud », cette conférence a regroupé plus de 300 participants composés, entre autres, des penseurs, industriels, artistes, opérateurs économiques, designers, musiciens, défenseurs du pouvoir et tous ceux qui font le savoir.

Rendez-vous du donner et du savoir, la rencontre avait pour but de fédérer les acteurs du continent en vue d'envisager des solutions innovantes. Axée autour des thématiques visant à la fois de booster l’intégration, briser les frontières mentales et physiques ou le repli identitaire, elle constituait également une occasion d’entamer une conversation globale sur le développement de l’Afrique.

 « Notre conviction est aujourd’hui et plus que jamais, qu’il faut que l’Afrique travaille dans le sens de la convergence qui implique, pour cela, cinq principes majeurs qu’il faille mettre ensemble pour lutter contre la défragmentation, stimuler la conscientisation, et le commerce intra-africain », a précisé le président du comité d’organisation, Abdelmalek Alaoui, à l’ouverture de la conférence.

Rendre le développement plus inclusif et complet

Tel est en substance l’objectif que se fixe Africa convergence qui, au regard du contexte de développement rapide du monde et la transformation digitale à laquelle est confrontée l’Afrique, veut jouer sa partition en voulant ainsi réconcilier le cœur et la raison, à travers un mixage entre les communautés des penseurs, d’industriels et des décideurs ou du pouvoir.

En effet, ayant mis ensemble des hautes personnalités du continent et d’ailleurs, à l’instar de Mo Ibrahim, président de la fondation éponyme, du porte-parole du HCR, Melissa Fleming, de Karibou Mbodje (PDG de Wari), les échanges ont porté sur cinq panels variés, mais d’un intérêt très capital à l’heure où l’Afrique cherche des voix de recours vers son émergence.

Ainsi, en vue d’atteindre l’émergence espérée et réussir la convergence souhaitée, plusieurs aspects nécessitent d’être pris en compte d’un point de vue général. Il s’agit notamment de la question de l’intégration, dont les frontières physiques et mentales constituent un véritable frein.

Outre ce volet, plusieurs autres aspects liés notamment à la gouvernance, à l’innovation, au leadership, au financement de l’économie et la formation des talents, ont été évoqués lors des panels ponctués par des échanges interactifs.

D’un point de vue global, le continent africain fait encore face à des défis multiples qui nécessitent l’implication de tous, afin que l’Afrique tire un maximum de bénéfices, selon le directeur général de EMEA- SAP industries, Danny Van Keck.

« L’Afrique est un véritable laboratoire d’innovation, malgré les freins liés au manque de financements, à l’accès aux talents et à l’outil technologique et au manque suffisant de l’Etat en matière d’infrastructures », a-t-il souligné, ajoutant que : « pour réussir la transformation, le continent doit former plutôt que rester dans la sensibilisation ».

S’agissant du rôle à jouer par les Etats pour porter les efforts des start-up, il a été évoqué quelques pistes de solutions portant sur la stimulation des opérateurs privés à investir dans les secteurs innovants, dans le cadre des partenariats public-privé.

Converger vers une Afrique dynamique et compétitive

L’atteinte d’un tel idéal fait partie des préoccupations des organisateurs de la conférence, estimant que fédérer les pays est la meilleure manière pour parvenir au développement et à la résolution de la problématique de l’émergence et d’une bonne organisation.

« La gouvernance est ce dont l’Afrique a besoin pour sa meilleure organisation et parvenir à son développement. Pour ce faire, il est important de dynamiser le leadership des dirigeants afin qu’il y ait une adéquation entre leurs aspiration et vision qui cadrent avec celles des populations », a indiqué Mo Ibrahim.  

En vue d’y parvenir dans un continent dont le marché est l’un des plus attrayants appelés  à inventer des solutions capables de favoriser des meilleures conditions de vie des populations. Ce qui permettra au continent de s’inscrire dans le sillage des nations du monde et éviter ainsi de servir d’arrière-train.

L’une des solutions à cette ambition africaine passe également par la formation des talents et des compétences nécessaires pour soutenir et contribuer au développement du continent, afin de lui faire bénéficier ses ressources.

« Malgré les budgets consentis dans l’éducation en Afrique, soit 20%, les résultats attendus en matière de formation des compétences sont encore faibles. Le système éducatif africain est appelé aujourd’hui à s’intégrer dans le cadre du développement durable », ont relevé les panelistes de la plénière consacrée à l’émergence des compétences, talents et formation.

Le but, soulignait Abdelmalek Alaoui, est d’intégrer la jeunesse africaine sur le marché de l’emploi.

La fin de cette deuxième édition d’Africa convergence a été marquée par un échange entre le ministre marocain du Commerce, industrie, investissement et de l’économie digitale, Moulay Hafid Elalamy, et l’éditeur en chef d’Africa news, François Gignac. Une manière de faire en sorte que les couloirs du pouvoir rencontrent celles du savoir.

 

 

Guy-Gervais Kitina

Légendes et crédits photo : 

Une vue des panélistes; Les participants à la conférence Africa convergencce; Photo de famille avec le ministre Moulay Hafid/ Adiac (guy-gervaiss Kitina)

Notification: 

Non