Emplois : deux sociétés nées des cendres de l’Onemo

Mardi 21 Mai 2019 - 15:15

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Le commissaire de la scission-dissolution de l’Office national de l’emploi et de la main d’œuvre (Onemo), Patrick Gamassa, a remis le 21 mai à Brazzaville, au ministre de l’Enseignement technique et professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi, Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint-Eudes, des actes consacrant la scission de l’Onemo en deux sociétés.

La scission de l’Onemo en deux entités distinctes, à savoir l’Agence congolaise de l’emploi et le Fonds d’appui à l’employabilité et à l’apprentissage, a été actée par un huissier de justice, Maître Samba Mohamed, en présence du président du Tribunal de grande instance de Brazzaville, Alain Michel Opo.

Avant l’installation effective des organes de direction de ces deux structures, a noté le ministre, le commissaire de la scission-dissolution assure la gestion des affaires courantes.  Tous les agents de l’ex-Onemo seront reversés dans les deux sociétés issues de la scission, a confirmé le commissaire de la scission.

Par ailleurs, a rappelé le ministre, cent trois employés, bien qu’ils seront transférés dans les deux structures qui les absorbent, devraient subir une formation soit pour un réemploi soit pour une reconversion. La dissolution de l’Onemo obéit à la politique gouvernementale de la réforme du secteur de l’emploi et de la formation qualifiante.

L'Agence congolaise pour l’emploi va s’occuper de la gestion de l’emploi salarié, une sorte d’intermédiaire entre le demandeur et le futur employeur. Quant au Fonds national d’appui à l’employabilité et l’apprentissage, il se chargera d’encadrer puis financer l’auto-emploi pour les jeunes porteurs de projets de création d’entreprises.

 Cette idée de scinder l’Onemo en deux sociétés a été émise à l’issue d’une enquête menée à Brazzaville, Pointe-Noire et Dolisie par une équipe de professionnels de Pôle emploi, expertise France et de l’Onemo.  

Rappelons qu’en ce qui concerne le cadre législatif du travail et de l’emploi au Congo, les relations et les conditions de travail sont régies par le Code du travail de 1975, modifié en 1996, qui explicite les clauses contractuelles entre l’employeur et le travailleur.

L’employeur est tenu d’immatriculer le salarié dans un délai de quarante-huit heures après l’embauche auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale, qui est chargée de gérer les régimes de prévoyance sociale, les prestations familiales, l’assurance maladie ou accident de travail, l’assurance vieillesse, invalidité ou décès des personnes salariées.

Pour ce qui est du contrat de travail à durée déterminée, il doit être sous forme écrite, à défaut, il est automatiquement considéré comme un contrat à  durée indéterminée. Il est renouvelable une seule fois, pour une durée qui ne peut excéder la durée initiale. Il comporte une période d’essai de quinze jours, pour les contrats de moins de six mois, et d’un mois pour les autres.

Le contrat à durée indéterminée est toujours un contrat écrit. Il comporte une période explicite d’essai, renouvelable une fois, et qui ne peut excéder six mois.

En cas de désaccord ou de faute, le contrat peut être rompu. Une période de préavis doit être respectée. La partie qui prend l’initiative de la rupture du contrat de travail doit apporter la preuve ou le motif de non-satisfaction devant l’inspection du travail.  

 

 

   

 

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

1-Le ministre Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint-Eudes et Alain Michel Opo 2-Une vue des participants à la cérémonie

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