Emulation scolaire : remarquable progression des résultats des jeunes filles

Samedi 6 Janvier 2018 - 14:30

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Le constat est de la présidente de la fondation Jeunesse, éducation et développement (JED), Esther Ayissou Gayama, qui l'a indiqué le 4 janvier à Brazzaville, lors de la cérémonie de remise des distinctions aux meilleurs élèves de la République.

Les meilleurs élèves du Congo, au titre de l’année scolaire 2016-2017, viennent d’être récompensés par la fondation JED et ses partenaires, avec l’appui des ministères en charge des questions de l’éducation nationale. Comme dans les années antérieures, ils sont vingt-huit à avoir reçu des distinctions scolaires. Selon la fondatrice de JED, les performances des jeunes filles, parmi l’ensemble des lauréats, sont passées de 28% à l’issue de l’année scolaire 2015-2016 à 46% en 2017, soit près du double.

Elle a également salué les performances de l’élève Eddy Yaya de l’Ecole militaire préparatoire général Leclerc, dans la catégorie des écoles spéciales qui a été congratulé pour la 4e fois consécutive. « Je suis fondée à penser que l’action qui consiste à identifier et mettre en valeur nos jeunes élèves constitue un révélateur qui peut s’avérer important dans la connaissance d’un des aspects de la situation éducationnelle de notre pays », a indiqué Esther Ayissou Gayama.

« Nos efforts restent à déployer »

Elle est, cependant, consciente que sans le suivi des lauréats, tous les efforts consentis resteront insuffisants. C’est ainsi que la fondation se résout à explorer d’autres pistes d’accompagnement en s’instituant, a-t-elle expliqué, en qualité de facilitateur d’obtention de bourses pour les lauréats détenteurs d’un baccalauréat. « Sur ce point, notre satisfaction ne saurait être totale car les résultats demeurent en deçà de nos attentes. L’amertume est grande que de s’apercevoir qu’aucune bourse n’a pu être octroyée au meilleur élève du baccalauréat qui avait certainement la capacité d’exploiter l’excellence qui lui a permis pareille performance. Nous confessons que nos efforts restent à déployer », a-t-elle estimé.

Encourageant les lauréats à continuer à être d'excellents élèves pour leur propre avenir et celui de la nation, elle a réitéré son appel à toutes les bonnes volontés susceptibles de contribuer à l’accompagnement de la jeunesse.

Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, s'exprimant à cette occasion, a rappelé que l’émulation permet, au plan pédagogique, de faire combiner chez l’élève, trois fonctions du désir juvénile, à savoir désir d’imiter ; désir d’égaler ; désir de surpasser. « C’est dans cette détermination à vouloir satisfaire ce désir, que le jeune se forme, excelle et s’affirme comme meilleur d’entre ses pairs, entraînant ainsi les autres à vouloir l’imiter, l’égaler, voire le surpasser pour qu’au final, émerge une génération des cadres qui s’élèvent par l’effort et le mérite dans une compétition loyale et saine », a déclaré Anatole Collinet Makosso.

Selon lui, le concept le « 1er des meilleurs », développé par JED, et celui mis en œuvre par le Forum des éducatrices africaines (Fawe-Congo), consistant à primer chaque année les meilleures filles admises au Bac et au BEPC, contribuent au redressement du système éducatif congolais et à l’émergence d’une élite nationale responsable, capable de relever les défis du développement. Ces concepts intègrent bien la directive du 24 novembre 1983 que son ministère a relancé officiellement depuis 2016 à travers l'« Emulation scolaire ».

« Quant à vous chers jeunes, je voudrais, en ce moment capital de votre vie, saluer de façon toute particulière, vos parents et vos enseignants pour tout le travail d’encadrement et de soutien qu’ils accomplissent à votre endroit et qui vous a permis de réaliser ces résultats élogieux », a conclu le ministre, rendant hommage à la fondation JED.

Soulignons que parmi les lauréats, il y a ceux des classes intermédiaires (6e, 5e 4e, seconde, première) ; les meilleurs élèves aux examens d’Etat (Cepe, Bepc, BET, Bac général et technique) ; le mérite scolaire par département; les meilleurs élèves des écoles spéciales.

Ils ont dit…

Orphée Emmanuelle Alakoua, meilleure élève des écoles conventionnées catholiques avec 17, 06 au baccalauréat : « Je suis très fière de moi et de mon travail. Mon secret, c’est seulement étudier et surtout avant tout la prière. Mon vœu est d’être un jour professeur en médecine, voilà pourquoi, je travaille dur. Merci aux organisateurs de cette cérémonie ainsi qu’aux autorités pour cette marque de reconnaissance ».

Eddy Yaya, élève en première à l’Ecole militaire général Leclerc avec 16, 12, quadruple lauréat : « Vous savez, la carrière d’un homme c’est comme un soleil qui se lève le matin et se couche le soir. Le soleil ne brille pas à son zénith tout le jour, donc ma carrière a commencé, j’ai brillé oui, j’ai un temps, maintenant je suis en première, sur le plan militaire comme vous le savez ce n’est pas toujours facile, donc ce n’est pas toujours promettant de venir la prochaine fois mais je donnerai le meilleur de moi-même pour servir l’Afrique et surtout le Congo ».

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les cinq meilleurs élèves aux examens d’Etat ; photo de famille/Adiac

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