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En mémoire des victimes

Lundi 2 Février 2015 - 11:56

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Il est peut être temps de se réveiller car l’humanité court un grand danger, celui du déclin significatif de ses valeurs fondamentales, celles qui faisaient sa stabilité semblent être rejetées en masse, la violence se manifestant partout et avec une telle récurrence, qu’il faille s’en inquiéter.

Le terrorisme, qui se révèle aujourd’hui  plus que jamais comme une arme de revendication ayant dépassé les bases nationales,  est désormais à la portée de tous ceux qui font de la violence leur cheval de bataille.

Le premier mois de l’année, censé impulser, devrait nous avoir inspirés en nous rappelant qu’à l’occasion du 27 janvier, date d’anniversaire dédié à la mémoire des victimes de l’holocauste, l’abomination loin d’avoir disparue, continue de camper devant nos portes et c’est donc à nous de ne pas lui prêter le flanc. Il y a également un autre anniversaire, centenaire celui-ci, du  souvenir du génocide des Arméniens, et pas si loin de nous les abominations des conflits civils entre Congolais dans les années passées et bien d’autres sur notre globe terrestre.

Il ne faut donc pas  oublier  les folies destructrices de ces vieux démons qui ont présidé nos consciences durant ces périodes sombres  et prôner  sans cesse la culture de  la paix.

Il faut le rappeler en martelant que la bêtise humaine qui n’a pas de limite peut se reproduire à tout instant, c’est pourquoi il faut exhorter  vivement au sempiternel « Plus jamais ça » en nous remémorant les guerres civiles du Congo Brazzaville par exemple, pendant les années 1959,  1993, 1994, 1995 et 1997, des conflits, qui auront provoqué la mort de plusieurs  milliers de personnes et entraîné le déplacement à l'intérieur du pays de centaines de milliers.

Celles-ci ont véritablement contribué à la destruction tour à tour, des infrastructures économiques de développement et du tissu social qui ont subi une régression sans pareil dans l’histoire d’un jeune État.

Méfions nous de ces idéologies  qui inspirent massacres, grandes destructions de population, de matériels, il est de notre devoir martelions nous, à l’instar de l’Unesco qui commémore la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l'Holocauste, d’organiser des événementiels pour cette même mémoire collective.

La Maison de l'Unesco, a organisé pour sa part  les 26 et 27 janvier derniers , un concert de l’Orchestre symphonique de Jérusalem, sous la direction de Frédéric Chaslin, une Table ronde « Culture, mémoire et transmission »,  une Journée de commémoration « Vie, liberté et héritage des rescapés de la Shoah »ainsi qu’une 8e cérémonie dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste en présence de Madame Irina Bokova, directrice générale de l’Unesco, de Monsieur Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur de la République française, de Monsieur Eric de Rothschild, président du Mémorial de la Shoah, de madame Henryka Mościcka-Dendys, sous-secrétaire d'État au ministère des Affaires étrangères de la République de Pologne, et de Son Excellence Monsieur Carmel Shama Hacohen, Ambassadeur, Délégué permanent d’Israël auprès de l’Unesco.

Nous en inspirant, peut on  affirmer à ce jour  que nos gouvernants et artistes ont assez peint  la matière ? Car ce devoir de mémoire incombe également aux historiens et autres partenaires  de la société civile pour organiser des Tables rondes, cérémonies, expositions et construire des  Mémoriaux au même titre que l’on devrait  organiser des cultes pour le souvenir !

Pensons à Ces innombrables victimes qui depuis la nuit des temps ont permis que nous puissions revendiquer notre humanité.

Ces victimes ne peuvent être oubliées et le spectre de la destruction doit toujours nous revenir en souvenir  afin que plus jamais nous ne revivions ces horreurs, c’est pourquoi chacun est interpellé, qui pour prendre sa plume, qui son pinceau, qui son micro, qui pour son engagement multiforme, pour répéter à tue tête  « plus Jamais ça » un ça qui malheureusement n’est jamais si loin de la réalité humaine ! 

 

 

 

Ferréol Constant Patrick GASSACKYS

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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