Energie nucléaire : le Congo présente sa vision à la communauté internationale

Samedi 30 Septembre 2017 - 15:30

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Le ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones, Aimé Ange Wilfrid Bininga, a participé du 18 au 22 septembre dernier à la 61e session de la conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), à Vienne en Autriche. Occasion qui lui a permis de présenter à la communauté internationale la vision du Congo sur la question d’énergie nucléaire.

Dans sa déclaration, le ministre congolais en charge de la Justice a rassuré les dirigeants de l’AIEA du soutien de son pays aux initiatives liées à la sûreté et à la sécurisation de l’énergie nucléaire. Selon lui, le Congo s’est fixé trois priorités dans le cadre de l’énergie nucléaire. Il s’agit notamment de la mise à jour du cadre juridique nucléaire en vue de son arrimage aux exigences internationales ; la mise en place d’un organisme de réglementation en matière de radioprotection, de sûreté et de sécurité nucléaire et en enfin la ratification des conventions internationales. Dans cette perspective, a renchéri Aimé Ange Wilfrid Bininga, le Congo vient de mettre en place un avant-projet de loi portant réglementation de l’utilisation des applications nucléaires en collaboration avec l’agence.

Il a également souligné devant la plénière que l’utilisation pacifique des applications et technologies nucléaires fait jouir aux nations des bénéfices significatifs. « Cette utilisation procure le progrès et la transformation dans plusieurs domaines à savoir : l’énergie, l’agriculture et l’élevage, la médecine, l’industrie, la recherche, et bien d’autres. Mais, le défi majeur à relever reste la protection de notre environnement et des populations contre les effets nocifs des rayonnements ionisants, et celui de la lutte contre le terrorisme nucléaire, radiologique », a déclaré le ministre.

 Placée sur le thème : « Techniques nucléaires dans le domaine de la santé humaine », la conférence de Vienne a permis aux participants venus de plusieurs pays du monde de traiter des diverses questions relatives à la législation et réglementation nucléaires, ainsi que des aspects de coopération technique avec l’AIEA. En effet, les différents Etats membres de l’AIEA ont souligné dans leurs déclarations l’importance de l’agence dans le traitement des questions relatives à la législation et la réglementation nucléaires. Ils ont, par ailleurs, demandé à l’AIEA de tout mettre en œuvre afin que l’énergie nucléaire soit utilisée pour la paix, la santé et la prospérité, car le danger dans le nucléaire est sa militarisation. D’où la nécessité de veiller à la non-prolifération des armes nucléaires. Ainsi, l’AIEA et les Nations unies devraient, dans le sens de leur partenariat, lutter et mettre un terme à la prolifération nucléaire dans l’équité, l’égalité et l’impartialité.

S’adressant à leur institution, les délégués des 130 pays ont recommandé à l’AIEA de faire en sorte que la culture de sûreté soit renforcée et que la confiance entre les Etats devrait être garantie. « L’énergie nucléaire est propre, sûre, attrayante ont reconnu les participants, mais son utilisation doit rassurer tous les Etats-membres. Toute politique nucléaire doit être menée en toute transparence. Les systèmes de garantie doivent être instaurés. Les sciences nucléaires doivent faire l’objet d’une utilisation sûre et sécurisée », ont-ils mentionné.

La  République démocratique et populaire de Corée invitée à s’acquitter de ses obligations

Notons que cette session qui a été marquée par la réélection du directeur général de l’AIEA, Yukiya Amano, pour un nouveau mandat de 4 ans, a été l’occasion pour les participants d’évoquer le cas de la Corée du nord avec les derniers essais nucléaires. D’après Yukiya Amano, « le programme nucléaire de la République démocratique et populaire de Corée (RDPC)est une source de grande préoccupation… Je demande à la RDPC de s’acquitter pleinement de ses obligations découlant des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU et de l’AIEA. L’agence se tient prête à retourner en RDPC lorsque les développements politiques le permettront », a-t-il exhorté.

Le Congo a pris la décision, à travers son chef de délégation, de renouveler son engagement pour cette année. Aimé Ange Wilfrid Bininga a, en effet, répondu à la menace de la présidente de la 61e session de retirer le droit de vote à tous les Etats qui ne vont pas renouveler leurs engagements lors des prochaines conférences de l’agence.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le ministre Aimé Ange Wilfrid Bininga

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