Energies renouvelables : appel de l’IAER à la communauté internationale

Mardi 12 Décembre 2017 - 10:53

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À la veille du sommet de Paris sur le financement des politiques climatiques qui se tient le 12 décembre, l’Initiative de l’Afrique sur les énergies renouvelables (IAER), lancée lors de la COP21, espère que plus d’attention sera accordée à ses projets si l’on veut agir concrètement contre le réchauffement climatique.

Dans un communiqué, l’IAER a présenté les grandes lignes de son action qui s’étend jusqu’en 2030. Cette initiative n’est autre qu’un effort transformationnel de l’Afrique, mené par elle-même pour accélérer, intensifier et exploiter l’énorme potentiel du continent en matière de sources d’énergie renouvelables. Elle vise notamment à atteindre au moins 10 GW de capacités de production nouvelles et supplémentaires d’énergie renouvelable d’ici à 2020, mais aussi un accès universel à l’énergie d’au moins 300 GW d’ici à 2030. C’est dire qu’une fois exécutée, l’IAER permettra au continent de passer rapidement à des systèmes énergétiques modernes, renouvelables, intelligents et capables à la fois de soutenir l’industrie et d’atteindre les personnes qui n’ont actuellement pas un accès adéquat aux services énergétiques modernes.

Depuis son lancement, l’Initiative a fait quelques réalisations. Il faut citer, entre autres, l’approbation de dix-neuf programmes et projets d’investissement, avec une capacité de production totale attendue de 1,7 GW, pour un total de 4 Md€ d’investissements prévus. Sur ce montant, 2 Md€ ont déjà été engagés par les bailleurs de fonds, dont 300 M€ de dons de la Commission européenne. Les appels d’offres de plusieurs projets sont en cours.

De plus, depuis la dernière réunion du conseil d’administration en septembre, cinq nouveaux programmes et projets d’investissements sont en évaluation au niveau de l’IDU. Ils seront initialement présentés à la considération du conseil d’administration à sa prochaine réunion en Janvier 2018.

Selon un communiqué, l’IAER passera l’année prochaine de la phase d’établissement à celle de pleine opérationnalisation. Cette première étape devra déboucher sur la poursuite de l’identification et de l’évaluation du portefeuille d’énergies renouvelables à court et moyen terme (allant au-delà des 450 projets actuels) dans le but de mobiliser un soutien financier pour des projets alignés avec les critères IAER afin d’atteindre l’objectif de 10 GW d’ici à 2020.

Vers la fin de l’année 2018, l’IAER portera progressivement son attention sur la deuxième phase de l’Initiative (2020-2030). « Les deux prochaines années poseront les bases solides pour des mesures transformatrices qui visent à ajouter d’ici 2030 au moins deux fois plus de capacité de production d’énergie sur le continent grâce aux énergies renouvelables », a-t-on indiqué de même source.

Durant cette dernière phase, l’IAER espère que la question des financements bénficiera de toute l’attention de la communauté internationale. Ce qui signifie que la mobilisation du financement public international additionnel requis pour des politiques et des mesures incitatives ambitieuses susceptibles d’entraîner des niveaux sans précédent d’investissements privés et publics dans les énergies renouvelables sera effective.

« L’IAER innove en formulant des plans d’investissement concrets qui sont dans l’intérêt des pays développés et des pays africains - en réalité un plan Marshall pour le climat et le développement », a estimé le président guinéen, Alpha Condé, président en exercice de l’Union africaine. Et  d'ajouter : « Le financement de la lutte contre le changement climatique devient alors une approche attrayante et gagnant-gagnant qui peut rompre le mode de blocage des négociations actuelles sur le financement climatique ».

 

Nestor N'Gampoula

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