ENI œuvre pour plus d’électricité à l’Afrique

Vendredi 10 Mars 2017 - 11:35

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Le géant pétrolier italien travaille à réduire les paradoxes dans les pays africains exportateurs d’énergie mais souffrant de carence en électricité.

L’administrateur délégué du groupe pétrolier italien ENI, Claudio Descalzi, est intervenu mercredi au Sénat, à Rome. Il y a décliné la stratégie de son groupe en matière de coopération énergétique avec l’Afrique où il tire une bonne substance de ses exportations en pétrole mais aussi en gaz. ENI est présent notamment au Nigéria, Congo, Ghana, au Mozambique, en Angola, Egypte, Libye ou encore en Algérie pour ne citer que les pays exportateurs de pétrole les plus connus.

« Notre stratégie en Afrique est de permettre l’accès à l’énergie dans les pays où nous opérons. Nous développons une grande partie de notre gaz sur place à travers la production d’une électricité pour les populations et pour l’industrie ». Une telle stratégie est tournée vers le marché de pays, dont le pouvoir d’achat n’est pas aussi fort que si cette électricité était vendue directement aux pays industrialisés, ENI n’entend pas y renoncer pour autant, a dit M. Descalzi.

« Un tel modèle, a-t-il soutenu, nous procure probablement moins de profits aujourd’hui, mais il nous donne plus de valeur pour demain, parce qu’il nous rend plus crédibles en contribuant au développement de ces pays ». M. Descalzi a relevé un paradoxe africain évident : le continent est « riche en énergie mais il ne l’utilise pas, au contraire de l’Europe qui n’a pas d’énergie mais en consomme à grande échelle quitte à la payer très cher ».

Durant son audition au Sénat, M. Descalzi a également souligné la montée en puissance de son groupe dans les énergies renouvelables et la préservation de l’environnement. Il a par exemple indiqué qu’ENI allait définitivement renoncer à l’emploi de l’huile de palme dans la production du gasoil. Parallèlement, le groupe renforce sa présence en Afrique : il vient de céder 25% de ses parts Offshore sur le permis 4 au Mozambique. Montant : 2,8 milliards de dollars. Sur quatre ans, les retombées attendues seront de 4 milliards.

Lucien Mpama

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