Enjeux de l'heure : Léon Kengo et ses affidés rejettent l'offre du dialogue

Alors qu’une certaine opinion la présentait déjà comme partant au dialogue initié par le chef de l’État, l’Opposition républicaine (OR) dont Léon Kengo wa Dondo est l’autorité morale, vient de surprendre en disant non à ce forum politique. Le président du Sénat et ses affidés ont pris cette décision le 27 mai à l’issue  d’une réunion tenue au Centre de rééducation pour handicapés physiques, dans la commune de la Gombe. Après analyse, ils ont estimé que cette énième rencontre entre politiciens congolais était inopportune. D’abord, il y a le fait que depuis la fin des Concertations nationales, aucun fait politique nouveau n’est venu supplanter cet échange citoyen ayant produit d’importantes résolutions qui n’attendent qu’à être appliquées. Ensuite, ce grand forum national avait établi son diagnostic après avoir examiné  l’ensemble des problèmes qui gangrènent le pays à tous les niveaux (politique, militaire, sécuritaire, économique, financier, social, culturel, infrastructurel et autres).

Embrayant sur le discours d’autres partis politiques réfractaires au dialogue tels que l’UNC, le MPCR et l’Envol (tous membres du groupe de Fatima), l‘OR ne trouve aucun intérêt à participer à ces assises alors que les Concertations nationales avaient déjà balisé la voie pour remettre la RDC sur son piédestal. En lieu et place d’un dialogue qui apparaît comme un remake, Léon Kengo wa Dondo et ses compères prônent plutôt l’accélération de l’exécution des résolutions de ce forum national, organisé par le gouvernement entre septembre-octobre 2013. Pour ce regroupement politique, l’exécutif national devrait poursuivre l’exécution des recommandations des Concertations nationales. Car, au stade actuel, l’évaluation faite indique un taux d’exécution faible de 20 à 23% équivalant à une centaine des recommandations exécutées sur quelque sept cents résolutions arrêtées.

La plate-forme de Léon Kengo wa Dondo, qui aurait signifié cette position à l‘émissaire de Joseph Kabila, n’entend pas se dédire aussi longtemps que les résolutions des Concertations nationales ne feront pas l’objet d’un suivi de la part du gouvernement en vue de leur exécution.