Enjeux de l’heure : les intellectuels catholiques disent non à tout projet de modification de la Constitution

Lundi 21 Juillet 2014 - 16:45

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Ces hommes d'Église s‘engagent, par conséquent, à vulgariser la Constitution et à l’intérioriser afin de permettre à la population de se l’approprier.

Les travaux de la vingt-deuxième semaine des intellectuels catholiques initiée par la commission diocésaine des intellectuels catholiques se sont clôturés le 20 juillet à la cathédrale Notre-Dame du Congo. Plusieurs résolutions sont sorties de ce forum de réflexion qui aura permis à l’intelligentsia catholique de dresser un état des lieux sans complaisance de la situation politique de l’heure avec, en toile de fond, la question de la révision constitutionnelle. Là-dessus, l’Église catholique a levé une option claire quant à ce après quatre jours de débat engagé sur le thème « Révision constitutionnelle, élections et responsabilité de l’intellectuel catholique ». Après les interventions de divers spécialistes sur cette matière et après discussions en commissions, les intellectuels catholiques ont fini par prendre une série des résolutions, les unes aussi pertinentes que les autres. La principale résolution reste sans doute leur négation à toute forme de révision de la Constitution de 2006. Celle-ci, de leur avis, devrait plutôt faire de l’objet d’une vulgarisation à grande échelle de sorte à être intériorisée par la population en vue de son appropriation par cette dernière.  

Les participants à ces assises ont, en outre, plaidé pour la démocratisation des institutions. L’application de la démocratie, ont-ils déclaré, devrait dorénavant se ressentir dans les institutions et dans les partis politiques. Dans la foulée, ils ont réclamé la tenue des élections à tous les échelons (local, communal, municipal, provincial, national, présidentiel) lesquelles institutions devront, d’après eux, être organisées suivant le mode du suffrage universel direct. L’occasion était belle pour les intellectuels catholiques de réaffirmer leur place au sein de la société congolaise qu’ils veulent transformer pour un développement durable en se positionnant comme la lumière du monde à l’instar de Jésus-Christ. Ils ont, de ce fait, renouvelé leur engagement à se mettre au service de la Nation dans l’unité, la solidarité et la cohésion nationale.

Très attendu à ces assises, le cardinal Laurent Monsengwo  a été le grand absent. Une absence justifiée par son calendrier très chargé. Les Prs Mathieu Kalele et Jacques Djoli ainsi que le conseiller politique du chef de l’État, Jean-Pierre Kambila, ont été les principaux intervenants de ce forum qui a permis de lever certaines zones d’ombre quant à la position de l’Église catholique sur la révision de la Constitution.

  

 

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya