Enjeux de l’heure : l’opposition et la société civile exigent la primature

Mardi 2 Septembre 2014 - 19:45

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Les politiques ont toujours usé des arguments solides pour controler le poste du Premier ministre.

La course à la primature continue à susciter l’intérêt des politiciens et de la société civile congolaise. Dans les deux camps, la longue attente de la mise en place du gouvernement de cohésion nationale ne semble pas calmer les ardeurs. Au contraire, chacun avance des arguments présentant sa plate-forme comme la mieux indiquée pour prendre la tête de la prochaine équipe gouvernementale et disqualifiant du coût les autres. Seul point de convergence entre les deux tendances, l’exclusion de la majorité présidentielle dans la course à la primature.

Pour l’opposition, la direction du prochain gouvernement devrait lui revenir pour le besoin du renforcement de la cohésion nationale. L’institution gouvernement étant politique, elle ne peut être confiée à la société civile qui est apolitique. Contrairement, la société civile se dit mieux placée compte tenu de la tension entre l’opposition et la majorité. Elle pense jouer son rôle de médiateur et conciliateur à la tête de l’équipe gouvernementale. Du coté de la majorité présidentielle, l’heure est plutôt à la mobilisation autour de la révision de la Constitution.

De part et d’autre, les stratégies sont montées pour rafler le plus de postes dans l’équipe gouvernementale annoncée depuis près d’une année par le chef de l’État. L’on se trouve actuellement en face de deux oppositions dont celle ayant pris part aux concertations nationales et menée par Le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, et celle réclamant la tenu d’un dialogue conduite par le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe. Les pourparlers « secrets » initiés entre la majorité présidentielle et le groupe de l’UNC pourraient changer la configuration actuelle de l’espace politique congolais.

Selon des observateurs, des divergences internes tant au niveau de l’opposition que de la société civile réduiraient les chances de ces deux groupes de prendre la primature. Notons que la majorité présidentielle n’est pas moins intéressée par cette question. Elle entend conserver le fauteuil de la primature qui lui avait échappé en 2006 au profit du Parti lumumbiste unifié. Elle tient donc à jouir de cet avantage jusqu’à la fin de la législature en cours.       

Jeannot Kayuba

Légendes et crédits photo : 

L'hôtel du gouvernement convoité par l'opposition et la société civile