Enjeux politiques : le voyage d’Antonio Guterres en RDC reporté au mois d’août

Lundi 9 Juillet 2018 - 16:45

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À en croire des sources diplomatiques, la visite du patron des Nations unies à Kinshasa devrait être couplée avec celle du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, et devrait intervenir à la deuxième semaine du mois en cours.

Annoncée avec pompe, la visite que devrait effectuer en République démocratique du Congo (RDC) le secrétaire général de l’ONU, en ce mois de juillet, a dû être reportée. Antonio Guterres et le président de la Commission de l’Union africaine, attendus tous les deux en RDC en ce même mois, ne fouleront pas le sol congolais comme convenu. Et pourtant, il y a quelques jours, les médias étrangers et nationaux ont martelé sur l’imminence de la visite du secrétaire général de l'ONU dont l’intérêt porté sur la situation politique et sécuritaire de la RDC est manifeste. Leila Zerrougui, cheffe de la Monusco, avait confirmé, au cours de son premier face-à-face avec la presse, qu’un travail était réalisé afin de planifier l’arrivée à Kinshasa d’Antonio Guterres. Et puis, plus rien.

Aux dernières nouvelles, il appert que le voyage n’aura plus lieu et qu’il a été renvoyé en août. D’après certaines indiscrétions recueillies en haut lieu, il ressort que le chef de l’État, Joseph Kabila, dont le calendrier ne coïncide pas avec celui de ses deux hôtes, n’était pas disposé à les recevoir dans les circonstances de temps initiales. C’est ainsi qu’il a été convenu de repousser l’échéance au mois d’août, explique-t-on.

 Ceci n’est qu’une partie remise. Antonio Guterres entend, par cette visite, palper du doigt certaines réalités de terrain afin de se faire une conviction sur ce qui se passe réellement en RDC. Très préoccupé par le déroulement du processus politique, il avait, le 7 mai dernier, appelé les autorités congolaises à lever l’interdiction des manifestations publiques dans la perspective d’élections « crédibles et inclusives », en décembre. Et au début du mois de juin,  il avait reçu un message qualifié de spécial transmis par Joseph Kabila via Léonard She Okitundu, vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de l’intégration régionale.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres

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