Enjeux politiques : Martin Fayulu et Lamuka acceptent d’aller aux élections avec la machine à voter

Lundi 17 Décembre 2018 - 14:30

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Le candidat n°4 à la présidentielle et la plate-forme qui le soutient ont finalement décidé, après une opposition longtemps soutenue, d’aller aux urnes avec l'outil électronique tout en insistant sur le fait qu'il ne serve qu’à l’impression des bulletins de vote.

Jusque au 16 décembre, la coalition Lamuka s’obstinait dans son refus de ne pas faire usage de la machine à voter lors des élections du 23 décembre. Cette plate-forme, on se rappelle, avait mené tambour battant une campagne contre cet outil électronique, considéré comme faisant le lit d’une fraude électorale planifiée. Depuis ce week-end donc, la position de Martin Fayulu et de ses principaux soutiens a évolué par rapport à cette machine qui ne constitue plus une conditionnalité quant à leur participation aux scrutins du 23 décembre.

Au cours d’un point de presse tenu dimanche, Pierre Lumbi, le directeur de campagne du candidat Martin Fayulu, a finalement clarifié la position de son regroupement politique, insistant sur sa participation aux élections. « La coalition Lamuka, qui tient à rassurer l’opinion quant à sa détermination à participer aux élections du 23 décembre 2018, n’envisage nullement le boycott et surtout n’acceptera aucun report de ces scrutins », a-t-il précisé. Conformément aux recommandations de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cénco) et aux récentes déclarations de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), la coalition Lamuka, hier réfractaire à la machine à voter, a finalement accepté l'usage de cet outil informatique tout en insistant sur le fait qu'il ne servira que d'imprimante des bulletins de vote. La nuance est de taille.

La position de Lamuka rejoint celle déjà exprimée par la Cénco qui avait, auparavant, indiqué que cette machine pouvait servir à d’autres tâches telles que l’impression des bulletins de vote pour les trois scrutins. D’après la Céni, ces écrans tactiles dans les bureaux de vote sont censés permettre aux électeurs de cliquer sur la photo et le nom du candidat de leur choix, puis d'imprimer leur bulletin avant un comptage manuel à la clôture des bureaux. Pour Lamuka, « seuls les résultats issus du comptage manuel des bulletins déposés dans les urnes, en outre validés par les témoins des partis politiques et les observateurs indépendants des réseaux catholiques, protestants et de la société civile, devront être pris en compte ».    

Pierre Lumbi a, par ailleurs, rappelé que les élections du 23 décembre sont le fruit « d’énormes sacrifices, y compris en vies humaines, consentis par notre peuple qui aspire à l’alternance politique dans notre pays ». Et d’ajouter que la coalition Lamuka ne ménagera aucun effort pour que ces scrutins voulus apaisés, crédibles, transparents et démocratiques reflètent exactement la volonté du peuple congolais.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Martin Fayulu

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