Enseignement général : le module de formation sur la sécurité alimentaire en voie d’être intégré cette année

Lundi 14 Janvier 2019 - 17:31

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Les participants à l’atelier de validation du module de formation sur la sécurité alimentaire, nutritionnelle et mise en œuvre des classes vertes, réunis les 10 et 11 janvier à Brazzaville, ont souligné la nécessité d’utiliser ce document avant la fin de l’année scolaire en cours.

Pour concrétiser la volonté émise par les participants au séminaire, une équipe a été mise en place afin d’harmoniser certains textes et termes utilisés dans le module avant sa validation proprement dite pour être enseigné dans les écoles et centres d’alphabétisation. En effet, à en croire les organisateurs, ces supports pédagogiques (un module de formation, un livret, les DVD, une boîte à images) visent, entre autres, à renforcer les capacités des enseignants et des animateurs d’alphabétisation à concrétiser l’enseignement des notions de base de l’alimentation et la nutrition ainsi qu’à inciter les apprenants à la production, la transformation et la conservation des produits agricoles. Ils permettront également d’utiliser les connaissances fondamentales en production agricole dans les pratiques pédagogiques et l’animation des classes vertes ; conduire les activités de production agricole durable dans les écoles et les centres d’alphabétisation.

« Il nous a été recommandé d’utiliser ce document pendant cette année scolaire. Ce qui reste à faire, c’est la correction de ce module. Après, il va falloir former les formateurs (les encadreurs pédagogiques des enseignants) ; ensuite interviendra la formation des enseignants qui iront, quant à eux, dans les salles de classe pour la mise en pratique de ce qu’ils auront appris », a expliqué la coordonnatrice de ce projet, Lucie Flore Loembat-Olanga.

Rappelant l’importance de ces documents, surtout pour les enfants, elle a demandé à l’Etat de financer ce projet d’autant plus que le travail est encore énorme et les moyens sont limités. Notons que l’élaboration de ces supports pédagogiques est une initiative conjointe de l’Unesco-Programme alimentaire mondial, soutenue par les autres agences du système des Nations unies comme la FAO, l’Unicef et l’Organisation mondiale de la santé.

La mise en œuvre de ce module permettra sans nul doute au Congo de régler progressivement les difficultés liées à la sécurité alimentaire. Selon des statistiques, le taux de prévalence de la malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans est de 8% pour la malnutrition aigüe, 21% pour la malnutrition chronique et 5,9% pour l’obésité. Selon la représentante de la FAO au Congo, Suze Percy Filippini, la faible   capacité de production alimentaire impacte négativement la vie. « Le coût d’importation alimentaire en 2016 au Congo s’élève à 1,2 milliard de dollars couvrant environ 70% des besoins alimentaires de la population alors que le Congo dispose d’énormes potentialités naturelles à même d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de sa population par sa position géographique », a-t-elle rappelé.

Présidant la cérémonie, le directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Adolphe Mbou-Maba, a pris acte des conclusions de cette rencontre. « Les résultats auxquels vous êtes parvenus nous honorent tous ; et le gouvernement, à travers le MEPSA, a hâte de voir le document fini de ce nouvel outil pédagogique, afin de tout mettre en œuvre pour que les formateurs, aussi bien les enseignants, les encadreurs pédagogiques que des chefs de secteurs agricoles, s’en saisissent pour l’implémenter au plus vite dans nos écoles », a-t-il conclu.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Adolphe Mbou-Maba présidant la cérémonie de clôture/Adiac

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