Enseignement : les modules d’éducation à la sécurité alimentaire et nutritionnelle en cours de validation au Congo

Jeudi 10 Janvier 2019 - 18:45

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Les outils pédagogiques conçus par l’Institut national de recherche et d’action pédagogiques (Inrap), en collaboration avec les agences du Système des Nations unies, sont destinés aux formateurs et aux jeunes hors de l’école.

L’atelier de validation du module de formation sur la sécurité alimentaire, nutritionnelle et la mise en œuvre des classes vertes au Congo se déroule les 10 et 11 janvier à Brazzaville. En effet, ce module est subdivisé en deux sous-modules : "Education à l’alimentation et à la nutrition" et "L’éducation à la production agricole". Visant à renforcer les capacités des enseignants et animateurs d’alphabétisation à la maîtrise des notions de base de l’alimentation et de la nutrition, le premier sous-module est composé de deux unités d’apprentissage.

Contenant trois unités d’apprentissage, l’éducation à la production agricole a pour objectif d’inciter les apprenants à la production, la transformation et la conservation des produits agricoles. Selon le directeur général de l’Inrap, Augustin Nombo, il s’agit d’un outil pédagogique très important au service des enseignants et gestionnaires du système éducatif pour la transformation des comportements en matière de lutte contre la faim. Quant à la mise en œuvre des classes vertes, il a rappelé que c’est une initiative des gouvernements congolais, gabonais et camerounais.

Rappelant de son côté les dimensions principales de la sécurité alimentaire, la coordonnatrice résidente par intérim du Système des Nations unies au Congo, Suze Percy Filippini, a indiqué que des défis étaient encore multiples au niveau national. Il s’agit, entre autres, des prix élevés des produits alimentaires, de la faiblesse de la production agricole, l’insuffisance des revenus, la pauvreté, l’absence des mesures incitatives des jeunes aux métiers de l’agriculture, les difficultés d’accès au financement des activités agricoles.

Ainsi, pour relever ces défis, la représentante de la FAO compte sur la mise en œuvre du programme alimentaire scolaire (McGovern-Dole) en République du Congo. D’un montant de trente millions de dollars, soit environ cinq milliards F CFA, ce financement quinquennal du Département de l’agriculture des États-Unis cible soixante mille élèves par an dans trois cent dix-huit écoles. Un accent particulier sera mis sur la population autochtone qui est les plus touchée par l’insécurité alimentaire, la malnutrition et la pauvreté. « C’est à travers ce programme que s’inscrit la formation à l’éducation à la sécurité alimentaire, nutritionnelle et la mise en œuvre des classes vertes. L’élaboration et l’utilisation des différents documents d’apprentissage concernant la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la production agricole s’inscrit dans le cadre d’un effort national en vue d’améliorer la pertinence et la qualité de l’éducation et d’en élargir l’accès à un maximum d’enfants, en particulier dans les zones rurales », a-t-elle rappelé.

Concrétiser de l’enseignement des notions de base

La représentante de la FAO a, enfin, rassuré les participants que le développement de ces outils d’apprentissage et la mise en œuvre des classes vertes contribuent à acquérir certaines connaissances de base nécessaires à la vie courante. Il permettra aussi à familiariser les enfants et leurs parents avec les techniques de production vivrière et les problèmes d’alimentation ainsi que de nutrition et à encourager la création des jardins privés.

Présidant la cérémonie, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, a insisté sur le fait que ce module destiné aux enseignants, adolescents, filles-mères, mères de famille et adultes devrait permettre de renforcer les capacités des enseignants et animateurs d’alphabétisation. Ceci à travers la concrétisation de l’enseignement des notions de base de l’alimentation et de la nutrition, en utilisant les connaissances scientifiques et techniques en la matière dans le but d’adapter les curricula au contexte et à l’environnement des apprenants. « Il devrait également inciter les apprenants à la production, la transformation et la conservation des produits agricoles ; utiliser les connaissances fondamentales en production agricole dans les pratiques pédagogiques et l’animation des classes vertes ; conduire les activités de production agricole durable dans les écoles et les centres d’alphabétisation », a conclu le ministre, s’appuyant sur la mise en œuvre de la politique nationale de l’alimentation scolaire.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

- Le présidium/ Adiac - Les officiels posant avec les participants /Adiac

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