Enseignement secondaire : les responsables des établissements de Brazzaville réfléchissent à l’avenir du sous-secteur

Animé par des experts du sous-secteur de l’enseignement général, cet atelier de trois jours se veut être une véritable occasion d’apporter une plus-value aux participants dans la conduite des activités pédagogiques de leurs établissements respectifs. En effet, les responsables des établissements publics de Brazzaville sont édifiés sur des thématiques diverses, parmi lesquelles : image d’un chef d’établissement et qualités managériales ; gestion pédagogique, financière, du patrimoine et du temps ; pédagogie de la classe ; rédaction administrative.

« En vous donnant la peine de puiser dans nos abondants textes administratifs la substance nécessaire, vous vous mettez à l’abri des maux tels que la gabegie, l’opacité, l’utilisation irrationnelle des fonds de la gratuité, l’autoritarisme, l’esprit de suffisance…, qui gangrènent hélas ! nos établissements scolaires », a rappelé la directrice générale de l’enseignement secondaire, Clémence Ossey, pour qui l’intérêt de la session est sans nul doute, de forger un véritable portrait-robot d’un membre de l’équipe de maîtrise, pour en faire un « School leader ».

Présidant les travaux dans la salle de conférences de la préfecture de Brazzaville, remplie de monde, le ministre Anatole Collinet Makosso n’a pas hésité à dénoncer les comportements de certains chefs d’établissements. « L’éducation n’est pas une marchandise. On ne dirige pas une école comme on administre une entreprise en pensant réaliser des bénéfices pour se partager des dividendes entre les membres de l’équipe de maîtrise. Les ressources affectées par l’Etat pour la gratuité scolaire et le bon fonctionnement des établissements se doivent d’être gérées avec parcimonie pour que les élèves en tirent le plus grand bénéfice en vue de l’amélioration de leurs conditions d’étude et de leurs rendements », a-t-il mis en garde.

« Les examens d’Etat doivent se dérouler sans fraude » 

Selon lui, le but poursuivi à travers l’organisation de ce séminaire est d’améliorer les capacités de gestion des participants dans leurs structures scolaires afin qu’ils soient capables d’exercer de nouvelles formes d’habilité et de relever le défi de la chute vertigineuse du taux d’échec constaté à la fois au BEPC et au baccalauréat. « Il vous appartient de vous montrer à la hauteur des grands enjeux qui sont ceux de notre département ministériel en ce qui concerne précisément l’organisation efficiente des examens d’Etat. Il s’agit pour vous de vous appliquer et d’accompagner nos élèves afin de leur garantir le succès. La première exigence de cette année scolaire est l’amélioration du taux d’admission aux examens et la lutte contre l’échec scolaire. Et ces examens doivent se dérouler sans fraude », a poursuivi le ministre en charge des questions de l’Education de base.

Dans la perspective de l’amélioration des résultats scolaires dans les classes d’examen, des journées d’incitation et de préparation des élèves aux examens d’Etat doivent, a martelé le ministre, être créées et/ou améliorées. Notons que ces séminaires s’étendront dans les autres départements du pays afin de permettre à tous les responsables d’établissements de bénéficier des mêmes instructions en matière de gestion scolaire. Le ministre Anatole Collinet Makosso a, enfin, exhorté la direction générale de l’enseignement secondaire à réfléchir à une approche devant permettre d’identifier les meilleures équipes de maîtrise des établissements afin de les primer au cours d’une cérémonie qui leur sera dédiée.