Environnement : la phase pilote du projet Educonservation lancée au Congo

Mardi 10 Avril 2018 - 14:45

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Initié depuis 2015 par la fondation Sabine Plattner African Charities (SPAC), le projet qui sera mis en œuvre par les ministères en charge de l’Enseignement général et de l’Environnement concerne, dans sa phase expérimentale, les départements de Brazzaville et de la Sangha.

Le projet est né d’un constat alarmant des impacts croissants de l’homme sur l’environnement et la biodiversité, dont la correction constitue un enjeu majeur pour les années à venir. Il s’appuie sur l’éducation pour sensibiliser, informer et former la jeunesse à la conservation de son environnement. Justifiant le lancement du programme auprès des enseignants après le Maroc et le Sénégal, la directrice exécutive générale du projet Educonservation, Claire Duval, a indiqué que le Congo est un pays qui compte énormément aux yeux de cette ONG qui œuvre depuis quelques années pour la conservation du Parc national Odzala-Kokoua.

« Le programme Educonservation a d’abord été conçu pour faciliter la vie des enseignants, désireux d’intégrer la conservation en matière fondamentale déjà enseignée à l’école. Cela, grâce à un programme qui répond à certaines attentes culturelles, pédagogiques et logistiques, grâce à un programme et des outils qui mettent d’autres expertises au même titre que celles de plus grands experts mondiaux au service de vos élèves », a-t-elle souligné, précisant que le projet permettra aussi aux jeunes d’apprendre à connaître l’environnement pour mieux s’en émerveiller.

S’exprimant à cette occasion, la ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault, a déclaré que l’éducation environnementale constitue l’un des axes prioritaires de la politique environnementale définie au Congo. Elle a également rappelé que cette éducation est née de la prise de conscience du fait que l’émergence d’une culture environnementale concerne tous les humains sans distinction de race, de sexe, d’origine et de fonctions dans la société.

« Conscient du fait que l’école constitue l’un des canaux appropriés pour atteindre la population, son rôle dans le cadre de l’éducation environnementale s’avère indispensable. L’objectif est donc de donner à la population, depuis l’âge de fréquenter l’école primaire jusqu’à l’âge adulte, une culture environnementale citoyenne. Les élèves sont non seulement l’avenir de la nation, mais ils ont également un rôle à jouer en matière d’environnement. L’influence de ces derniers sur leurs aînés, sur leurs parents peut agir de manière indéniable sur les comportements à adopter dans le cadre du respect de l’environnement », a conclu la ministre en charge des questions d’environnement.

Produire 6 500 cahiers d’activités pour élèves des collèges du pays

Lançant le projet, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, a indiqué qu’il s’agit d’un programme ambitieux, novateur et très futuriste. Il est question, en fait, de l’éducation à la conservation de l’environnement par la sensibilisation de la jeunesse en scolarité à travers des activités pédagogiques à présenter dans un livre sous le titre de "Cahier d’activités". « Chaque classe devrait avoir son cahier qui doit porter explicitement la référence de la classe et avoir des contenus pédagogiques relatifs aux objectifs généraux et spécifiques des programmes des enseignements dans cette classe du 1er au 3e trimestre de l’année scolaire », a-t-il précisé.

Selon le protocole d’accord de partenariat signé entre le gouvernement et la fondation SPAC, le projet prévoit, entre autres, dans cette phase, la rédaction du cahier d’activités des élèves de 5e par des experts congolais de l’Inrap, du Maroc, du Sénégal et d’Europe ; la production de six mille cinq cents cahiers d’activités pour élèves des collèges du Congo répartis comme suit : Brazzaville (trois mille trois cents livres) ; Pointe-Noire (deux mille deux cents livres) ; Bouenza (cinq cents livres) ; Sangha (cinq cents livres). Quarante enseignants des Sciences de la vie et de la terre (SVT) animeront le projet sous l’évaluation de dix-neuf inspecteurs chargés des activités pédagogiques des SVT et sept inspecteurs coordonnateurs des collèges d'enseignement général.

 « Le cahier de conservation des classes de 5e est plein de sens. Il permet aux élèves, par le moyen des neuf thèmes développés, de comprendre l’environnement, la biodiversité et le service rendu par les écosystèmes ; de comprendre les impacts de la pollution, du changement climatique et de l’extinction des espèces. De s’engager à poser des gestes citoyens de renouvellement des sources d’énergie, d’afforestation et reforestation et de la promotion de l’agriculture », a expliqué le ministre.

Notons que le lancement de ce projet a coïncidé avec l’ouverture de l’atelier de formation des formateurs en SVT des départements de Brazzaville et de la Sangha.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les deux ministres et la directrice exécutive posant avec les responsables de l’enseignement de Brazzaville et de la Sangha ; les participants/Adiac

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