Environnement : le WWF et l’ICCN s’engagent pour la cogestion du Parc national de la Salonga

Lundi 31 Août 2015 - 14:45

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Un protocole d’accord dans ce sens a été signé, le 27 août, entre l’ONG internationale et l’entreprise congolaise pour une phase initiale de trois ans.

 

L'accord, note le Fonds mondial pour la nature (WWF), vient renforcer une étroite collaboration existant depuis 2005 entre l’Institut congolais de conservation de la nature (ICCN) et ses partenaires, d’une part, et le WWF, d’autre part, pour la conservation du Parc national de la Salonga.

Dans cette entente, le WWF et l’ICCN s’engagent ainsi à mettre en place une cogestion du Parc national de la Salonga afin d’assurer son maintien et son renforcement. Cet accord, souligne le Fonds, définit les responsabilités respectives de l’ICCN et du WWF ainsi que les modalités de collaboration à travers notamment la mise en place d’une équipe de direction conjointe.

Le WWF et l’ICCN ont reconnu que, malgré les diverses initiatives existantes de conservation dans et autour du Parc national de la Salonga, les valeurs de cette aire protégée étaient gravement menacées par de multiples atteintes et que dès lors un programme plus ambitieux sous une approche innovante s’est avéré nécessaire.

Mettre en œuvre des mesures correctives

Lors de son discours d’introduction, le directeur général de l’ICCN, Cosma Wilungula Balongelwa, a affirmé que « l’une des plus grandes priorités arrêtées cette année en collaboration avec le Centre du patrimoine mondial est de travailler pour la mise en œuvre de toutes les mesures correctives afin de faire sortir le Parc national de la Salonga de la liste du patrimoine en péril ». Le défi est grand, a-t-il souligné, mais nous sommes certains que l’expérience du partenaire WWF et de toute sa technicité, les moyens mobilisés par nos bailleurs ainsi que la disponibilité de notre personnel permettront de relever ce défi.

Le directeur national ad interim du WWF-RDC, Jean-Claude Muhindo, a, lui, souligné que « la responsabilité de la réussite de cet accord va au-delà du WWF et de l’ICCN, toutes les autres parties prenantes ayant un rôle important à jouer dans l’accompagnement du processus qui vient d’être amorcé ». Pour Jean-Claude Muhindo, en effet, les différentes initiatives en vue de la conservation des écosystèmes et de la biodiversité dans et aux alentours du Parc national de la Salonga contribuent, par ailleurs, aux efforts qui sont entrepris pour le redécollage du pays dans le cadre de la révolution de la modernité prônée par le chef de l’État. « La modernisation passe aussi par la modernisation des systèmes de gestion des espaces verts », a-t-il appuyé.

Il est rappelé qu’en dehors du WWF, différents bailleurs de fonds, dont l’Union européenne, la coopération allemande et l’Agence internationale d’aide des États-Unis d’Amérique ont déjà répondu à l’appel pour venir en soutien au Parc national de la Salonga et des communautés riveraines.

Avec une superficie d’un peu plus de 36 000 km2, le Parc national de la Salonga est la plus grande aire protégée de forêt dense humide en Afrique et contient d’importantes espèces et communautés d’espèces dans une surface forestière encore relativement intacte. Jouant également un rôle fondamental pour la régulation climatique et la séquestration du carbone, cette aire protégée constitue l’habitat de nombreuses espèces menacées telles que le bonobo, l’éléphant de forêt et le paon du Congo. Le parc figure, cependant, depuis 1984 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco et depuis 1999 sur la liste du patrimoine mondial en péril.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo: logo du Parc national de la Salonga.

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