Environnement : les ressources biologiques subissent des pressions humaines de plus en plus fortes qui contribuent à leur épuisement

Mercredi 21 Mai 2014 - 19:08

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Cette déclaration a été faite le 21 mai à Pointe-Noire par Henri Djombo, ministre de l’Économie forestière et du Développement durable, à l’occasion de la Journée internationale de la diversité biologique qui se tient le 22 mai de chaque année. Pour 2014, le thème retenu est « la diversité biologique »

« La dégradation de la diversité biologique à laquelle nous assistons résulte d’une activité anthropique incontrôlée qui influe négativement sur le développement humain », a souligné Henri Djombo.

La conservation de la diversité biologique est une préoccupation commune, pour cette année : l’attention du monde entier est focalisée sur la situation des écosystèmes insulaires qui sont les plus vulnérables aux changements climatiques.

Pendant cette journée dédiée à la diversité biologique, la République du Congo va marquer sa solidarité avec les états insulaires afin que la communauté internationale honore ses engagements vis-à-vis de ces pays.

Pour ce qui concerne la République du Congo, le ministre Henri Djombo a rappelé que le Congo disposait d’un réseau hydrographique dense, renfermant de grands ensembles fluviaux et marins, tels que le bassin de l’Oubangui, le bassin côtier et celui du fleuve Congo. Ces ensembles comprennent également des îles, des presqu’îles et des îlots disséminés sur l’ensemble du territoire national.

Les îles continentales et marines constituent des écosystèmes uniques, renferment de nombreuses espèces végétales et animales endémiques. Héritage d’une histoire unique, « ces écosystèmes sont des trésors irremplaçables et essentiels à la subsistance, à l’économie, au bien-être et à l’identité culturelle », a-t-il poursuivi.

Le ministre a rappelé que le continent africain connaissait une situation très complexe, liée à l’exploitation et au commerce illicite transfrontalier d’animaux, de plantes sauvages, de leurs produits et dérivés, au détriment du développement du tourisme, de l’amélioration des conditions de vie des populations, des économies et de la sécurité des États. L’abattage et le commerce illicite d’éléphants d’Afrique, de rhinocéros, de nombreuses espèces de faune et de flore, ont atteint au cours de la dernière décennie, des niveaux d’exploitation qui menacent leur survie.

Suite à ce constat amer, le gouvernement congolais a proposé, lors des rencontres internationales autour de cette problématique, l’organisation d’une conférence internationale sur l’exploitation illégale et le commerce illicite des produits de la flore et de la faune sauvage d’Afrique qui se tiendra cette année à Brazzaville.

Le Congo a contribué à l’adoption du protocole de Nagoya sur l’accès et le partage équitable des avantages tirés des ressources biologiques, et a initié un accord intergouvernemental entre les pays des trois bassins tropicaux dans le domaine des forêts.

Hugues Prosper Mabonzo

Légendes et crédits photo : 

Le ministre Henri Djombo pendant son allocution (© Adiac).