Environnement : une start-up veut lutter contre le gaspillage alimentaire

Jeudi 10 Octobre 2019 - 21:20

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L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture  estime que chaque année, un tiers des aliments produits ne se retrouve pas sur la table du consommateur. Pour beaucoup d’entre nous, c’est plus courant que nous ne voudrions bien l’admettre.  Cela  a pour résultat un gaspillage et une inefficacité considérable, des problèmes mis en évidence dans la dernière note de synthèse des Nations unies sur les Objectifs de développement durable.

Réduire le gaspillage alimentaire est considéré comme l’un des cinq domaines prioritaires pour adopter des modes de vie plus durables.  En tant qu'individus, il est possible de lutter contre le gaspillage alimentaire en cuisinant moins, en partageant avec ses voisins, en achetant des produits qui ne sont pas conformes aux normes esthétiques en vigueur, en compostant et en informant notre entourage. Mais des changements systématiques dans les principales industries sont également nécessaires pour s’attaquer au problème mondial du gaspillage alimentaire.

Garrette Clark, responsable du programme sur les modes de vie durables auprès d’ONU Environnement, affirme : « Les particuliers comme les fournisseurs d’aliments peuvent réduire le gaspillage alimentaire en planifiant leur besoin en aliments, en concevant des plats préparés avec les restes et en conservant les aliments de manière appropriée pour optimiser leur fraîcheur ».

Elle affirme également que les problèmes systémiques plus généraux peuvent également être résolus en recherchant activement des aliments produits de manière durable, en abordant la question d'aliments sains et durables avec les vendeurs et les producteurs, en évitant les emballages excessifs ou en initiant des potagers urbain, scolaire ou individuel, tout en soutenant les organisations et les politiques qui promeuvent des systèmes alimentaires plus durables.

Kitro une start-up pour lutter contre le gaspillage alimentaire

Naomi MacKenzie, âgée de 26 ans, a cofondé une organisation pour relever ce défi. Kitro, sa start-up basée en Suisse, a pour but de fournir une solution automatisée pour capturer des données et lutter contre le gaspillage alimentaire dans le secteur de l’hôtellerie.

Kitro est née d’un concours universitaire et opère maintenant dans toute la Suisse. Mais cette start-up entend rapidement s’étendre dans les pays voisins et dans un proche futur dans le monde. Cet appareil de cuisine analyse les aliments jetés dans une cuisine. Le logiciel d’accompagnement envoie aux utilisateurs un rapport sur le type de nourriture gaspillée et les coûts encourus.

Les co-fondateurs de Kitro ont passé de nombreuses heures à travailler dans les cuisines et pour des traiteurs dans le secteur de l’hôtellerie. Ils ont été amenés à jeter chaque jour d’énormes quantités d’aliments comestibles. Les choses ont tendance à fonctionner vite dans les cuisines et il est difficile d’avoir une vue d’ensemble sur les quantités jetées, ont-ils constaté. Lorsqu’ils ont commencé à rechercher des solutions pour mesurer le gaspillage alimentaire, ils ont constaté que les options existantes étaient manuelles. Il est devenu évident que pour lutter contre le gaspillage alimentaire, il faut savoir quelle nourriture est jetée et quelle quantité de nourriture est gaspillée.

Chez Kitro, l’objectif est de fournir une solution à long terme qui devienne aussi essentielle qu’un lave-vaisselle ou un four et qui aide les entreprises à suivre leurs déchets au fil du temps. L’autre objectif de Kitro est de sensibiliser les consommateurs au gaspillage alimentaire et de leur montrer, y compris aux grandes entreprises et à l’industrie, que même si le gaspillage alimentaire est un énorme problème, il est possible d'agir et d'apporter un changement positif. Grace à cette start-up, de nombreux groupes hôteliers ont maintenant des équipes de responsabilité sociale, des stratégies de développement durable et des rôles tels que ceux de responsable du développement durable. C’est une tendance croissante et positive.

 

 

Boris Kharl Ebaka

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