Epidémie à virus Ébola: Beni devient actuellement l'épicentre

Lundi 15 Octobre 2018 - 15:15

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La situation de la maladie devient de plus en plus inquiétante. Depuis qu'elle a été déclarée le 1er août dernier au Nord-Kivu, dans la zone de santé de Mangina, deux cent cinq cas ont été enregistrés, dont trente-cinq probables et cent soixante-dix confirmés. Quatre-vingt-cinq personnes sont décédées et vingt et une sont sous traitement dans les différents centres.

La nouvelle situation épidémiologique de la maladie à virus Ébola a été présentée, le 13 octobre, par le ministre de la Santé publique, le Dr Oly Ilunga, au cours d'une conférence de presse . Le patron de la santé en Républque démocratique du Congo a révélé qu'au cours de la première quinzaine d'octobre, un nombre important de cas a été notifié dans la ville de Beni. Cette situation, a indiqué Oly Ilunga, est due à la résistance de la population, l'insécurité et la faible participation des tradi-praticiens.  La ville de Beni, devenue aujourd'hui l'épicentre de l'épidémie à virus d'Ebola, enregistre déjà  soixante-dix-sept cas dont  huit probables et  soixante-neuf confirmés.

Une situation tellement préoccupante qu'elle nécessite l'engagement de toute la communauté pour la réussite de la riposte, a reconnu le ministre de la Santé publique.Toutefois, il a noté une évolution positive car  les professionnels de la santé s'y emploient  et  la population est impliquée dans cette riposte en donnant des alertes. Cette évolution positive, a-t-il dit, s'explique également du fait qu'à ce jour, la coordination impliquée dans la riposte a réussi à vacciner seize mille deux cent deux personnes. Cependant , a fait savoir Oly Ilunga, le défi reste celui des ressources humaines  pour coordonner les actions qui doivent se faire dans le temps.

Face à cette nouvelle vague de l'épidémie de la maladie dans la ville de Beni qualifiée d'alarmante, le ministre de la Santé a annoncé quelques mesures prises par la coordination nationale de la riposte. Il s'agit notamment de recadrer le plan de riposte en créant des synergies entre les acteurs impliqués,  créer un focus sur Beni en le divisant en dix-huit aires opérationnelles qui correspondent aux aires de santé de la ville et de promouvoir le marketing social. Mais, a-t-l conclu, la clé de toutes ces actions pour venir à bout de cette épidémie est la mobilisation communautaire et le maintien de l'ordre public, estimant qu'une riposte ne peut être efficace dans un environnement où règne l'anarchie. C'est pourquoi il a sollicité l'implication de toutes les sensibilités politiques, économiques, sociales et culturelles.

Blandine Lusimana

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