Opinion

  • Éditorial

Escalade

Jeudi 26 Novembre 2015 - 12:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Sur quoi peut déboucher l’escalade de violence à laquelle nous assistons depuis le début de cette année en Europe, au Levant, en Afrique, mais aussi et même si c’est moins visible en Asie ?  Cette question se pose désormais au niveau mondial car derrière la lutte contre Daech et l’Etat islamique se déroule une sorte de guerre larvée entre les grandes puissances qui peut provoquer une explosion planétaire.

Jusqu’à présent considérée comme relevant de la simple spéculation stratégique,  la perspective d’un affrontement de grande ampleur est devenue cette semaine une hypothèse à laquelle il convient d’accorder la plus grande attention. On en a eu la preuve mardi lorsqu’un avion de chasse russe a été abattu à la frontière entre la Syrie et la Turquie. Que  cette intervention ait été justifiée ou non par la violation de la frontière entre les deux États, elle démontre qu’une étincelle peut à tout instant provoquer un incendie que personne ne saura combattre.

L’Histoire est suffisamment pleine d’incidents, provoqués plus ou moins sciemment par des États, qui débouchèrent sur des conflits de grande ampleur pour que l’on attache la plus grande importance à ce que nous venons de vivre, en direct ou presque, grâce aux télévisions du mon entier. Et chacun de nous doit garder présent à l’esprit que la Première guerre mondiale est née d’un fait divers, certes tragique puisqu’il concernait l’assassinat à Sarajevo de l’héritier du trône d’Autriche, mais qui n’aurait jamais dû, en bonne logique, déboucher sur la mort de dizaines de millions d’innocents en Europe.

Si la communauté internationale a encore la tête sur les épaules, ce qui n’est malheureusement pas certain, elle doit se préoccuper activement de mettre sur pied un mécanisme de prévention et de gestion des crises qui mette à l’abri de la pure violence les peuples de la planète. Quoi qu’il prétende, en effet, le Conseil de sécurité des Nations unies se montrera incapable d’empêcher un dérapage généralisé si un heurt direct vient à se produire entre deux des grandes puissances qui y détiennent un siège permanent.  Et, de façon évidente,  l’on n’en est plus très loin en Europe de l’Est, au Levant, en Asie du Sud.

 

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Éditorial : les derniers articles
▶ 15/4/2024 | Faire mieux
▶ 13/4/2024 | C'était chaud !
▶ 12/4/2024 | On se surveille !
▶ 11/4/2024 | Défis sanitaires
▶ 10/4/2024 | Savoir gérer
▶ 9/4/2024 | Calculs
▶ 8/4/2024 | Feu de tout bois
▶ 7/4/2024 | Voisinage
▶ 4/4/2024 | En attente
▶ 4/4/2024 | Délocalisation