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Et le Fonds bleu ?

Mardi 9 Octobre 2018 - 12:13

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Les conclusions du Groupe des experts du climat (Giec) qui ont été rendues publiques hier, au terme de travaux intenses menés sans relâche depuis trois ans  comme l’avait décidé la Conférence sur le climat tenue à Paris (COP 21), sont aussi accablantes que sans appel. On peut les résumer de la façon suivante : si l’homme n’agit pas très vite pour combattre ou même simplement réduire le dérèglement climatique en cours, il provoquera sur toute la surface de la planète des drames en série contre lesquels il sera incapable de se prémunir et qui, au final, menaceront la survie de son espèce.

Il n’y a, dira-t-on, rien de bien nouveau dans ce triste constat qui est en réalité dressé depuis longtemps par les spécialistes de l’écologie. Certes, mais le fait que 195 Etats ont approuvé le rapport du Giec avant sa publication donne aux conclusions de celui-ci une ampleur inégalée. Il marque peut-être un tournant dans la lutte contre le dérèglement climatique qui, jusqu’à présent, nourrissait plus les nobles discours des dirigeants de la planète que les actes concrets dont seule pourra sortir la solution du problème vital auquel nous sommes tous confrontés.

Dans le nouveau contexte qui semble se dessiner à l’échelle mondiale, une question s’impose de façon évidente pour nous, Africains : ne faut-il pas accélérer la construction du Fonds bleu pour le Bassin du Congo dont le principe a été posé il y a un an et demi chez nous, à Oyo, mais qui visiblement peine à se concrétiser ? Avançant à pas comptés dans la bonne direction, cette institution regroupant les Etats de l’Afrique centrale pourrait, en effet, si elle prend réellement sa place au sein des institutions mondiales chargées de protéger la nature, jouer un rôle décisif dans le combat qui se prépare.

Non seulement, alors, elle verrait affluer vers elle les moyens financiers et techniques nécessaires pour protéger les forêts, les fleuves, les tourbières dont dépend pour une large part la lutte contre le dérèglement climatique, mais encore elle s’imposerait comme un modèle sur les cinq continents et résoudrait probablement très vite les différents problèmes auxquels elle se trouve aujourd’hui confrontée.  L’heure n’est-elle donc pas venue de faire du Fonds bleu pour le Bassin du Congo l’organe de référence de la protection de la nature au plan mondial ?

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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