État civil : le mariage et le pré-mariage au cœur d’un débat dans la ville océane

Mercredi 26 Juin 2019 - 16:27

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Le groupe de réflexion contre les violences fondées sur le genre a organisé, le week-end dernier à Pointe-Noire, à l’occasion de la Journée internationale de la veuve et de l’orphelin, une conférence- débat sur le thème  « Le veuvage : quel avenir pour la femme et l’homme prémariés ? ».

 Le groupe de réflexion contre les violences fondées sur le genre a voulu? ​en organisant la rencontre, mettre en parallèle la question du veuvage et celle du mariage coutumier, religieux et légal, tout en donnant les forces et les faiblesses de ces trois formes de mariage afin d’en dégager la nécessaire complémentarité. En effet, il existe aujourd'hui plus de couples pré-mariés, c’est-à-dire qui se sont mariés à l’église ou coutumièrement, que de couples mariés à l’état civil. Et la question que tout le monde se pose est de savoir si ces trois formes d’union présentaient les mêmes avantages et garanties juridiquement parlant. 

Pour la présidente de ce groupe, Jessica Mamonie Goma, il s’agit là d’un sujet de grande importance car le mariage qu’il soit religieux, coutumier ou légal, est une question à laquelle les Congolais veulent des réponses.

Dans son exposé, l’administrateur-maire de Tié-Tié, Ambroise Bayakissa, a rappelé que le mariage coutumier n’existe pas, la loi congolaise parle plutôt de pré-mariage. Pour l’autorité de l’Etat, le pré-mariage tout comme le mariage religieux ne produisent aucun effet juridique et ne donnent aucune garantie juridique. Le mariage civil est donc une réponse à ces imprévus car il rappelle les devoirs de chaque conjoint, le protège en le rétablissant dans ses droits.

Ambroise Bayakissa a poursuivi en indiquant que le mariage légal est celui contracté à l’état civil. Il donne toutes les garanties nécessaires parce que celui qui l’officie est un représentant de l’Etat et officier de l’état civil. « Lorsque le mariage est célébré par un officier de l’état civil,  il est protégé par la loi. Ce mariage une fois contracté, ni ceux ou celles qui accompagnent les mariés ni même l’officier de l’état civil qui l’a célébré ne peuvent l’annuler.  Il n’y a que le juge qui a qualité de compétence de frapper un mariage contracté à l’état civil et d’en prononcer le divorce », a-t-il expliqué.

Dans ses recherches, le groupe de réflexion contre les violences fondées sur le genre a également constaté que de nombreuses personnes, hommes et femmes, étaient victimes d’une violence liée justement au statut de veuvage.

Invités à cette activité, Alexis N’Dinga, député de la troisième circonscription Lumumba, et Jérémy Sylvain Lissouba, député de Dolisie 1, ont promis, en tant que parlementaires, de faire bouger les choses à l’Assemblée nationale pour une protection efficace des personnes par les textes de loi.

« En tant que parlementaires, mon collègue et moi ici présents, allons nous battre  pour faire de telle sorte que  le mariage dit coutumier ait le même droit que le mariage à l’état civil, pour que nos femmes, nos sœurs et nos mamans puissent être protégées », a promis Alexis N’Dinga.

Notons que le code de la famille, du point de vue définitionnel, en son article  127 de la loi 073 /84 du 17 octobre 1984, définit le mariage comme étant un acte public par lequel un homme et une femme établissent entre eux une union légale et durable dont les conditions de formation, les effets et la dissolution sont déterminés par ce texte.

   

 

 

 

 

 

 

  

 

Hugues Prosper Mabonzo

Légendes et crédits photo : 

Une vue des participants/ Adiac

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