Euro 2016 : le Pays de Galles balaye la Belgique et s'invite dans le dernier carré

Vendredi 1 Juillet 2016 - 23:53

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Le Pays de Galles en demi-finales de l'Euro ! Gareth Bale et ses équipiers ont éliminé une Belgique trop individualiste (3-1) à Lille ce vendredi soir

Au lendemain du match terne entre le Portugal et la Pologne (1-1, puis 5-3 aux tirs au but), Gallois et Belges ont offert un beau spectacle vendredi soir, au Stade Pierre Mauroy de Lille. Et pour leur première participation à un Euro, les Dragons gallois ont vraiment régalé spectateurs et téléspectateurs. Car cette équipe sait à merveille concilier individualités et sens du collectif. Contrairement à une Belgique où les joueurs aux noms ronflants semblent parfois jouer pour leur pomme.

Pourtant, les Dragons auraient pu s'effondrer après le début de match tonitruant des Diables Rouges. Mais ils ont su inverser le cours du match. Avec les tripes... Car jusqu'à la demi-heure de jeu, il n'y en avait eu que pour la Belgique. Comme face à la Hongrie en 8e de finale, les Belges ont débuté pied au plancher, en inscrivant un but dès le premier quart d'heure (13e) grâce à un tir depuis les 20 mètres de Radja Nainggolan. Servi par une passe décisive de Hazard, sa quatrième depuis le début du tournoi.

Avant ce but, les Diables s'étaient créés un première triple-occasion avec des tentatives de Carrasco, Meunier et Hazard repoussées à la sauve-qui-peut par la défense galloise. On croyait Hazard et les siens lancés mais les Gallois revenaient dans le match sur une tête d'Ashley Williams, laissé seul par Jordan Lukaku, à la réception d'un corner (30e, 1-1).

Un but inscrit par le capitaine courage, incertain avant le match après sa blessure à l'épaule en 8e, et qui a mis en évidence la fébrilité de la défense belge affaiblie après la suspension de Thomas Vermaelen et le forfait de Jan Vertonghen. Leurs remplaçants, les jeunes Jason Denayer et Jordan Lukaku (21 ans tous les deux) n'ont pas été à la hauteur  et, à chaque corner gallois, les 12 à 15.000 supporteurs belges présents dans le stade Pierre-Mauroy devaient retenir leur souffle.

A la pause, Marc Wilmots désorganise son équipe pour lancer Fellaini à la place de Carrasco (du 4-2-3-1 au 4-3-3). Les premières minutes de la seconde période semblent lui donner raison, car les Belges confisquent le ballon, mais sans se montrer vraiment dangereux. A l'inverse, les Gallois reprennent l'avantage sur leur première action chaude: Thomas Meunier et Marouane Fellaini se font rouler dans la farine par le rusé Hal Robson-Kanu qui plaçait les siens aux commandes (2-1, 55e).

Les Belges buvaient le calice jusqu'à la lie à cinq minutes du terme en concédant un troisième but. Centre de Chris Gunter pour Sam Vokes: 3-1 (85e) pour mettre les fans gallois en transe! Une victoire méritée, qui consacre la meilleure équipe, en terme de collectif, mais aussi quelques belles individualités. Gareth Bale, bien sûr, mais aussi Joe Allen, Aaron Ramsey, Robson-Kanu.

A l'inverse, la Belgique ne parvient toujours pas à concrétiser les attentes, légitimes, créées par la pléiade de ses stars qui la compose: Hazard, De Bruyne, Nainggolan, Lukaku, Fellaini... "Cette génération ne doit pas se contenter de dire qu'elle est en or. Il est l'heure de le prouver sur le terrain", avait déclaré Marc Wilmots avant le match. Ce sera sans l'ancien joueur de Schalke, qui quittera son poste après ce nouvel échec pour s'engager au Standard de Liège.

Pour les Gallois, l'aventure continue. Et promet désormais un incroyable duel face au Portugal de Cristiano Ronaldo. Les retrouvailles entre les deux coéquipiers du Real Madrid s'annoncent passionnantes. Et explosives. Alors que les Gallois avaient échoué en quart de finale du Mondial 1958 (face au Brésil de Pelé), ils sont désormais dans le dernier carré. Et peuvent légitimement rêver à mieux. Beaucoup mieux.

Camille Delourme

Légendes et crédits photo : 

Les Dragons gallois peuvent exulter avec leurs supporteurs: ils ont battu la Belgique avec la manière et se qualifient pour le dernier carré de l'Euro 2016 (PHILIPPE HUGUEN / AFP) Eden Hazard, capitaine et symbole de Diables rouges pétris de talent, mais trop individualistes. Et éliminés de l'Euro (EMMANUEL DUNAND / AFP)

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