Exploitation pétrolière : la RDC et l’Angola posent les bases d’un contrat de partage de production

Samedi 7 Février 2015 - 12:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L’accord conclu récemment entre les deux pays définit les termes des activités d'exploration et les principes généraux qui régiront ce futur contrat censé permettre aux deux parties de tirer bénéfice de l’exploitation commune des hydrocarbures dont regorge le bassin côtier.

Le processus visant l’établissement du protocole de coopération signé par l'Angola et la RDC le 30 juin 2007, pour l'exploitation conjointe des hydrocarbures dans la ZIC, zone située dans le couloir entre les pays, évolue normalement. Les contacts pris par les deux parties dans ce sens viennent d’accoucher d’un accord commercial préliminaire susceptible de booster cette dynamique afin de permettre aux deux pays de tirer bénéfice de l’exploitation des hydrocarbures dont regorge le bassin côtier. L’accord en question a été conclu le 3 février à Luanda entre la Société nationale angolaise des hydrocarbures (Sonangol EP) et la compagnie pétrolière Congolaise des hydrocarbures (Cohydro SA). Le président du conseil d'administration de la Sonangol EP, Francisco de Lemos José Maria et deux directeurs généraux et de production et d'exploration de Cohydro SA, en l’occurrence Liliane Ilunga et Louis-Gérard Vununu, ont apposé leurs signatures au bas des documents qui officialisent ce partenariat économique. C’était en présence d’Emilio Guerra et Antoine Ghonda, respectivement ambassadeur d’Angola en RDC et conseiller du président de la RDC.  

Cet accord définit les termes des activités d'exploration et les principes généraux qui régiront le futur contrat de partage de production (CPP). À l’heure où la RDC connaît une chute sensible de ses recettes mobilisatrices dans ce secteur et dans la perspective d’épuisement progressif du bassin côtier qui produit actuellement l’essentiel de la production nationale très faible (moins de 40 000 barils/jour), les deux patries seraient déjà en quête des solutions alternatives. Il est important de songer aujourd’hui à développer d’autres bassins, se convainc-t-on. En attendant, la RDC qui a pris l’option de conclure systématiquement des CPP à l’image de l’accord conclu avec l’Angola, espère en tirer des dividendes en  se référant notamment à des options chiffrées claires. 

Dans la recherche des voies et moyens pour redresser son économie et renflouer les caisses du trésor public, la RDC vient donc de se lancer à la conquête des nouvelles ressources dont l’or noir, une ressource potentielle longtemps négligée au moment où l’Angola, déjà en avance sur le plan de l’exploitation, produit plus d’un million de barils brut par jour.  

     

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Exploitation pétrolière aux larges de la Côte Atlantique