Exportation forestière : des grumes illégalement exploitées et entreposées au port de Pointe-Noire

Samedi 21 Septembre 2013 - 12:45

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L'opération dénommée « Retour à l’usine » a permis de se rendre compte que près de 55.370 mètres cubes de grumes étaient illégalement exploitées et entreposées au port autonome de Pointe-Noire et dans certains parcs à grumes de sociétés

La délégation a été conduite par Jacques Kanwe, Émile Opika, respectivement inspecteur général des services d’économie forestière et du développement durable et directeur des forêts, accompagnés des directeurs départementaux de l’économie forestière de Pointe-Noire et du Kouilou. Pour ces derniers, malgré les efforts de sensibilisation des pouvoirs publics, une catégorie d’opérateurs économiques et des sociétés violent délibérément et fréquemment les lois et règlements en la matière.

« En se basant sur le programme de la modernisation et de l’industrialisation du pays et avec l’appui des partenaires bilatéraux et multilatéraux, le code forestier congolais en son article 180 et ses textes d’application fixe le taux de transformation locale des grumes à 85 %, et 15 % seulement de la production locale des grumes peuvent être exportés. Malheureusement, avant même le terme de l’année 2013, certaines sociétés comme Sicofor, Asia-Congo Industrie, Tamann Industrie Limited sont largement en dépassement avec un volume total estimé à 55 70 mètres cubes », ont déclaré les orateurs.

Chaque année, l’administration forestière accorde des autorisations de coupures aux sociétés forestières qui ont des conventions d’aménagement et de transformations signées avec le gouvernement de la République, avec un quota bien précis des bois à transformer au Congo (85 %). Or, ces sociétés ont dépassé le quota des grumes légalement autorisé à l’exportation. C’est ainsi que l’administration forestière a procédé au blocage de ces grumes au parc à grumes du port autonome de Pointe-Noire.

Pour pallier cette difficulté qui a des conséquences désastreuses sur la main d’œuvre locale et la valeur ajoutée de l’économie nationale, la délégation à travers l’opération « Retour à l’usine » a obligé les sociétés concernées à reprendre les grumes entreposées au port de Pointe-Noire et destinées à l’exportation dans leurs usines en vue d’une transformation locale.

Cette opération implique une intervention conjointe des agents du ministère de l’Économie forestière et du Développement durable avec le concours des services du port de Pointe-Noire et les sociétés incriminées. Elle pourra durer environ quatre semaines.

Le couvert forestier congolais est estimé à plus de 22 millions d’hectares, mais si, au début des années 1960, la législation sur l’exploitation du bois en République du Congo était basée sur son extraction en vue d’alimenter les entreprises occidentales, depuis plus de trois décennies, la législation forestière sur la nouvelle politique se base sur la gestion durable des forêts, garantissant ainsi une production soutenue des ressources et assurant une conservation des écosystèmes forestiers et la diversité biologique.

 

 

 

 

 

Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

Les grumes repartent dans les usines pour une transformation locale. (© Adiac)