Exposition : "Visages et arts du pays Alima-Nkeni" à l’IFC

Samedi 15 Février 2020 - 19:30

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C’est le 13 février qu’a eu lieu ce vernissage qui durera jusqu’au 5 mars prochain. Les amoureux des œuvres d’art et autres historiens découvriront les objets d’art exposés par Daniel Isaac Itoua et le grand-maître Kem Oboura.   

Après Oyo en mars 2019, l’exposition "Visages et arts du pays Alima-Nkeni" a pris ses quartiers à l’Institut français du Congo (IFC) de Brazzaville. Une centaine d’objets d’art et d’artisanat y sont exposés. Cette exposition retrace l’histoire du Congo et le parcours de l’explorateur franco-italien, Pierre Savorgnan de Brazza. "Visages et arts du pays Alima-Nkeni" fait découvrir les cultures peu connues des peuples Gangoulou, Mbôsi, Moye, Tegué (Téké-Alima) et Atswa (peuple autochtone).

«Nous avons présenté des animaux porteurs du pouvoir. Nous avons présenté des effigies des visages des peuples du pays de la Nkeni et de l’Alima, parce que les gens ne savent pas que l’histoire moderne du Congo commence par les berges de l’Alima. Quand Pierre Savorgnan de Brazza arrive pour la première fois au Congo, il est venu par l’Alima, c’est même lui qui donne le nom Alima à cette rivière que les autochtones appelaient Ncunia. Et puis, on a toujours parlé des Bafourou. Or, les Bafourou c’est Avourou, que ça soit les Tegué, que ça soit les Mbôsi, ils disent Avourou qui veut dire étranger. Nous sommes venus pour restaurer cette histoire et nous voulons que l’architecture moderne à l’occidentale s’intéresse aussi à l’architecture vernaculaire », a expliqué Daniel Isaac Itoua.

Avant d’ajouter que Pierre Savorgnan de Brazza et ses compagnons ont fondé un village sur l’Alima. C’était un village ouvrier qui servait à couper le bois qui partait de là-bas pour construire Brazzaville naissante. Toutes les premières maisons de Brazzaville naissante, dit-il, sont parties de l’Alima ou de la Nkeni, notamment d’un village qu’on appelle Ntsé et d’un autre qu’on appelle Mbaya.

Pour Daniel Isaac Itoua, tous les Bantous font partis de la civilisation du palmier. «Le palmier, c’est notre ancêtre. Faisons la différence avec les chrétiens où les peuples de la méditerranée. Eux là-bas, c’est le vin. Chez nous, c’est le palmier. C’est notre arbre de l’immortalité, c’est notre ancêtre. Le sang divin, c’est le vin de palme qu’on asperge sur le sol quand on se retrouve : les Mbochis, le Ngangoulous, bref tous les Bantous. Les vrais noms des Noirs d’Afrique, c’est Ndinga », a-t-il dit.

Parmi les objets exposés par Kem Oboura et Daniel Isaac Itoua figurent le chien, l’éléphant, le palmier, la queue du buffle…. A propos du buffle, Daniel Isaac Itoua explique que cet animal est le leader. Quand il pleut, il ne fuit pas. Quand il y a la mort, il ne pleure pas. Il n’accepte pas non plus qu’un autre vienne prendre son pouvoir. Bref, le chef est un buffle. Le grand maître Kem Oboura a précisé que tout ce qui est exposé à l’IFC est lié au pouvoir, à l’instar de la queue de l’éléphant ou du buffle. C’est important pour les notables. Rappelons que "Visages et arts du pays Alima-Nkeni" est une exposition itinérante.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photos 1&2 : Les objets d'art de l'exposition "Visages et arts du pays Alima-Nkeni" (crédit photo/ DR) Photos 1&2 : Les objets d'art de l'exposition "Visages et arts du pays Alima-Nkeni" (crédit photo/ DR)

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