Fédération congolaise de nzango : Blanche Akouala présidente par consensus

Lundi 28 Juillet 2014 - 16:36

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Les deux parties qui s’opposaient pour briguer la présidence, se sont finalement accordées pour que Blanche Akouala dirige la Fédération de la discipline pratiquée exclusivement par les femmes. Le suspense électoral a donc pris fin

Blanche Akouala assume désormais la plus haute fonction de la Fédération congolaise de nzango (Féconza) : celle de présidente. Une élévation qui ne découle pas d’un scrutin mais plutôt d’un consensus entre les acteurs des deux camps qui, hier, s’opposaient pour briguer la présidence. Une véritable leçon de fair-play en vue de sauver l’honneur de la discipline, à en croire Blanche Akouala qui, par ailleurs, s’est dite émue du caractère symbolique de l’événement ayant eu lieu le 27 juillet, la date de la célébration de la Journée nationale du sport.

C’est donc à cette date qu’a pris fin le suspens électoral de la Féconza, avec la désignation de celle qui a la lourde responsabilité d’animer l’actuelle dernière-née des Fédérations sportives nationales. Des responsabilités que Blanche Akouala doit pleinement assumer pour ne pas ternir son statut de deuxième femme à la tête d’une fédération sportive nationale après Dominique Rachel Ngouabi qui dirige calle de la natation. La gente féminine, en milieu sportif, trouve donc des motifs de fierté même si leur représentativité est encore en-deçà de la moyenne.

Dans la gestion de la Féconza, Blanche Akouala devrait compter sur l’expertise et le soutien de son premier vice-président, Guy Noël Titov. Ce dernier, rappelons-le, était son principal challenger lors du scrutin. Il est reconnu comme le modernisateur du nzango pour en avoir défini, entre autres, les règles de jeu. Les deux travaillent main dans la main depuis près de quatorze ans pour la promotion de cette discipline. Une réalité qui rassure le public sportif national. Parviendront-ils à relever les défis qui se présentent à eux ?

Seulement, le bureau exécutif de la Féconza dévoilé par le directeur général des Sports, Auguste Etsala, ne contient pas que deux membres. Il y en a d’autres aussi qui mettront la main à la pâte. Il s’agit notamment de Julienne Malaki, d’Antoine Mvou et de Yéké Ange qui sont respectivement deuxième, troisième et quatrième vices-présidents. Les fonctions de secrétaire général sont assurées par Ebibas Bongalé avec pour adjoint Placide Madzou. Rosemande Ganga, quant à elle, assume les fonctions de trésorière générale. Elle a pour collaborateur immédiat Chantale Batondélé Issombo. Les cinq autres membres complètent ce bureau exécutif.

Le retard à rattraper

Le nzango est l’unique discipline à traîner le pas parmi celles retenues pour les Jeux africains de l’année prochaine. La cause de ce retard était jusque là le contentieux électoral. Le tout premier scrutin du 15 février 2014 était, en effet, entâché de fraudes et fut par conséquent annulé. La reprise de l’élection a eu lieu le 10 juillet dernier. Les deux candidats s’étaient retrouvés avec douze voix chacun. Après plusieurs tours, le résultat est resté le même. Il revenait donc au ministère des Sports et au Comité national olympique sportif congolais de trouver une solution pour débloquer la situation. Un pari réussi à ce jour. Mais le retard est grand. Le nouveau bureau exécutif devrait vite retrousser les manches pour amorcer les préparatifs des Jeux africains.

« (…) Nous sommes aujourd’hui unis dans un bureau exécutif concerté avec Guy Noël Titov dont je n’ai jamais méconnu les compétences. Ensemble nous remporterons la bataille de la survie du nzango et de la réussite des prestations de cette discipline aux 11es Jeux africains dans le cadre des démonstrations », a rassuré Blanche Akouala. Le public sportif attend la réalité sur le terrain pour juger de son action.

 

  

 

 

Rominique Nerplat Makaya

Légendes et crédits photo : 

Blanche Akouala, présidente de la Féconza crédit photo Adiac