Fesmepe : onze prix décernés à des journalistes et réalisateurs

Mardi 6 Août 2013 - 4:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

C’est Djambala, capitale du département des Plateaux, que le comité d’organisation du Festival international des médias prix espoir (Fesmepe) a choisi pour remettre des prix à des chevaliers du micro et de la plume, les réalisateurs y compris, pour sa sixième édition

Placée sous le patronage du préfet du département des Plateaux, Edgard-Bernard Diafouka, cette sixième édition, qui se tient après celle tenue à Kinshasa (RDC), a eu pour thème : « Les médias, pourquoi faire dans les pays en voie de développement ? » Le choix de ce thème, quoiqu’il n’influence pas la nature des œuvres présentées, marque l’attachement du Fesmepe au respect de la diversité culturelle, au respect des valeurs culturelles africaines et à l’implication des médias dans l’amélioration de l’environnement social. Ainsi donc, les professionnels des médias doivent faire preuve de créativité pour davantage informer, former et éduquer les populations des différents pays pour qu’elles sachent se prendre en charge et agir dans le sens de l’amélioration de leurs conditions de vie. Car un peuple qui a des bases culturelles sûres, qui a une vie sociale équilibrée, ne peut que tendre vers l’épanouissement et le développement. Mais cela non sans le concours des médias.

Par ailleurs, la sixième édition se tient dans un contexte de pluralité des médias privés en République du Congo et ailleurs, tel qu’il faille désormais et davantage responsabiliser les professionnels des médias afin qu’ils s’impliquent mieux dans la construction de la conscience nationale. Cette sixième édition s’inscrit également dans le cadre de l’apport des professionnels des médias à l’amélioration et à l’enrichissement des différentes aires socio culturelles.

À travers les trophées remis aux lauréats pendant les différentes éditions de ce festival, le comité ne vise que l’émulation en milieu professionnel en vue de tendre vers l’excellence. Car, la volonté des organisateurs du Fesmepe, a déclaré son secrétaire général, Hyacinthe Miénandi, est d’ouvrir davantage ce festival au monde afin de l’inscrire dans les annales culturelles de l’humanité. Le Fesmepe pense-t-il doit drainer chaque année plus de monde, intéresser plus de professionnels des médias afin qu’il devienne un lieu de rencontre incontournable et qui fasse date. Cette ouverture au monde s’inscrit dans le cadre d’une globalisation de l’information qui est devenue une réalité vivante et palpable. S’agissant de l’année 2014, le secrétariat général et le comité d’organisation entendent multiplier leurs efforts afin de permettre aux professionnels des médias de renforcer leurs capacités dans leurs domaines respectifs par le biais de séminaires-ateliers à organiser sur toute l’étendue du territoire national du Congo et à Kinshasa.

Le Fesmepe est l’affaire de tous les professionnels des médias

Pour la présidente du comité d’organisation de ce festival, Mireille Opa-Elion, le Fesmepe est ouvert à tous les professionnels des médias de tous les pays du monde et il en sera ainsi de tout temps. Les candidats sont tenus de présenter une ou plusieurs œuvres au comité d’organisation du Fesmepe dans la période allant du 1er janvier au 30 juin. La participation est libre, gratuite et individuelle. S’adressant aux lauréats, Mireille Opa s’est servie d’un dicton populaire pour mieux les édifier : « L’homme fort n’est pas celui qui refuse de tomber, mais celui qui sait se relever toutes les fois qu’il tombe. » La clarté de ce propos des sages bantous a permis à la présidente du comité d’organisation de dire : « Gagner un jour ne suffit pas pour paresser à l’avenir. Bien au contraire, c’est à ce moment que le plus dur commence pour vous, car vous êtes tenus de faire mieux pour davantage bénéficier de bons regards de vos mélomanes, de vos téléspectateurs et de vos lecteurs pour qui vous devez toujours travailler d’arrache-pied. »

Onze prix pour six catégories

Pour cette sixième édition, le comité d’organisation a reçu un total de 135 œuvres pour 92 participants, contre 128 œuvres présentées l’année dernière. La majorité des participants viennent d’Afrique centrale, notamment de RDC, du Cameroun et du Congo- Brazzaville. Pour un choix équitable, un jury international de trois membres a été mis en place. Comme d’habitude, ce jury a travaillé en toute quiétude et en toute discrétion, sans la moindre ingérence, fut-elle des membres du secrétariat général ou du comité d’organisation. Onze œuvres ont été plébiscitées, contrairement aux éditions passées qui n’en couronnaient que dix. Cela se comprend, puisqu’un prix spécial département des Plateaux a été créé.

S’agissant de la catégorie presse écrite : un seul prix a été décerné. C’est Patrice Tsoumou, du journal Le Baobab qui l’a reçu pour son article « Gestion de la cité », paru dans le numéro 104 de ce journal sous le titre : « Sassou N’Guesso appelle à la repentance, ses ministres persistent dans les antivaleurs ou chronique de l’émergence du Congo remise en cause ».

Quant aux films fictions, deux prix ont été attribués. Le premier prix à Dora du réalisateur Rock Mikolo-Mafouta. Ce jeune réalisateur ponténégrin a surpris le monde cinéphile congolais par ce chef-d’œuvre qui, du coup, le hisse au même rang que ses aînés. Le deuxième prix à Nkata N’domo du réalisateur Mukengi de RDC. Ce réalisateur chevronné de la Radio nationale télévision congolaise est un fervent participant au Fesmepe, et aujourd’hui sa persévérance a porté ses fruits. Tout comme les films fictions, les films documentaires ont eu également deux prix. Le premier prix à Centre de santé du réalisateur Patience Mukoko de RDC. Le deuxième prix à Le Piquant du réalisateur Hilaire Omama de Télé Congo. Quelle patience pour traquer en pleine forêt le porc-épic la camera à la main !

Trois prix ont été attribués à des émissions de télévision. Le premier prix a été décerné au présentateur Bachir Théophile Ntsakala de DVS+ de Pointe-Noire pour son émission  Entretien avec un fou. En effet, qui aurait pu imaginer qu’un fou devenienne le centre d’intérêt de toute une émission, et qu'on se demande à la fin qui est le plus fou des deux, le présentateur ou l’invité. Le deuxième prix à Article de presse du présentateur Potin Lautrace Ngambé de Top TV. Cette émission est une autre façon de décrypter l’actualité. Enfin, le troisième prix à Femmes à l’honneur de la Camerounaise Raïma Queen pour le compte de Canal Océan du Cameroun.

Les émissions de radio, ont, quant à elles, bénéficié de deux prix. Il s’agit de Monde de femmes de la présentatrice Bernice Rachel Kinzounza de Radio Mucodec. Puis l’émission Face aux auditeurs de Parfait La Savane de Radio Congo. Cette émission, disons-le, ne cesse de drainer des auditeurs dans un monde conquis par la télévision. Enfin, un prix département des Plateaux a été décerné à l’émission radiophonique Pour bien parler français de Radio Forum. Cette émission n’est qu’un exemple de la recherche de l’excellence qui n’est autre que le credo du Festival des médias prix espoir.

Après la remise des prix, le préfet du département des Plateaux, Edgard-Bernard Diafouka, a clos l'événement qui a été agrémenté du début à la fin par le rythme folklorique de l’association Akira Tsi de Djambala. Rendez-vous pour la septième édition les 7, 8 et 9 août 2014 à Kinshasa, capitale de la RDC.

De notre envoyé spécial à Djambala Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Le groupe Akira Tsi esquissant quelques pas de danse devant les officiels de l'événement. (© Adiac) Photo 2 : Les lauréats avec les autorités départementales et les organisateurs. (© Adiac)