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Festival International Nuits d’Afrique

Samedi 18 Juillet 2015 - 13:54

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Grand évènement culturel annuel et mine d’or de la musique qualifiée de world, s’il en est, à travers la planète,  le festival international Nuits d’Afrique s’est tenu du 7 au 19 juillet dans la Ville de Montréal, au Quartier des spectacles du Centre-ville.

Montréal nous a ainsi proposé treize jours de spectacles musicaux à vous couper le souffle. Des spectacles aux couleurs d'Afrique, des Antilles, des Caraïbes et d'Amérique latine dans de nombreuses salles  en In, en  Off et en plein air gratuits. Au programme, des mégas concerts inédits, mais aussi cinq jours d'activités et de spectacles extérieurs gratuits pour toute la famille, au parterre du Quartier des spectacles.

 

Dès le 7 juillet déjà, l’on a eu droit à de nombreuses prestations avec, entre autres, le groupe Toulousain Zebda dont le tube « Tomber la chemise » avait raflé tous les prix dans les  années 1990. A Montréal, il a présenté son dernier album, « Comme des Cherokees ». Une occasion rêvée  pour les festivaliers de découvrir ou de renouer avec ce doux parfum du sud de la France, dégageant des accents régionaux.

 

Le célèbre Club Balattou a reçu, entre autres, plusieurs artistes comme Akawui, chanteur et auteur-compositeur-interprète chilien, initié dès l’âge de trois ans à la musique folklorique d’Amérique du Sud. On lui reconnaît cette fusion des genres musicaux tels que la salsa-cumbi et le hip hop, ainsi que les musiques andine, afro-cubaine et brésilienne ;

 

Black Umfolosi , groupe autodidacte de renommée internationale qui a conquis le monde entier à travers plus de 30 ans de carrière, en défendant la tradition imbube à travers des performances a cappella et des danses en bottes de mineurs  tel qu’on les retrouve à la fois en Afrique du Sud et au Zimbabwe ;

 

Marocouleurs, où la tradition musicale gnawa, qui est une riche combinaison de sons tirés d’instruments envoûtants et constitué de musiciens chevronnés, un groupe qui sert avec délicatesse les rythmes hypnotiques des différentes régions du Maroc, dont le Dekka marrakchia (Marrakech), qui déclenche les fameux youyous fiévreux des femmes conquises ;

 

Veeby, véritable enfant de la diaspora, Camerounaise d’origine, sa musique qui puise dans les origines africaines, fait ressortir des rythmes de la Soul et de la musique urbaine. Engagée et très active dans la vie, cette artiste n’hésite pas à dénoncer les injustices et les discriminations dans ses chansons ;

Nuits d'Afrique Sound System avec Greg de Villanova + Andy Williams,  toute une  culture musicale entre  Greg de Villanova, globe-trotter des platines, qui a traîné ses guêtres un peu partout, affinant toujours davantage ses mix de funk, de salsa et autres rythmes latinos, de musiques brésiliennes, tropicales et louange, et Andy William, né en Angleterre et parti à la conquête de  New York, a étudié en Jamaïque avant de s’installer à Toronto, puis à Montréal, forgeant ainsi  sa légende de Dj aux influences diverses ;

Afrique en Cirque avec les productions Kalabanté, c’est à la fois un concept de spectacle né au Québec et une école de cirque construite près de Conakry, en Guinée, par des artistes généreux épris du  désir de faire connaître et d’aider ce pays à travers des shows de par  le monde ;

 

Le Grand Méchant Zouk avec Kassav,  trois heures de concert, avec une vingtaine de musiciens et artistes antillais sur scène, toutes générations confondues, concept de Jacob Desvarieux, tête de proue du groupe Kassav’, devenu le rendez-vous culte du zouk, l’événement est désormais demandé et présenté dans différents pays. Cette année, ont été présents sur scène, entre autres : Jacob Desvarieux, Jocelyne Béroard, Jean Philippe Marthelly, Jean Claude Naimro de Kassav’, Luc Léandry, Princess Lover et Jean-Marc Ferdinand ;

 

Bombolessé, groupe né en plein hiver québécois, en 2002-2003, sous l’impulsion du chanteur et bassiste Julien Álvarez Thomet, né à Cuba, de père français, de mère espagnole, et ayant grandi au Brésil. Une enrichissante diversité culturelle savamment mise à profit et dont la musique sous haute influence brésilienne, se réclame un cocktail de samba-funk-rock.

 

On s’en doute bien en treize jours de musique non-stop. C’est une pléiade indéchiffrable d’artistes de renommée, et d’autres moins réputés, qui se sont produits à Montréal sans oublier les nombreux ateliers, comme celui d’initiation aux percussions.

Nous retiendrons donc, non sans plaisir, qu’une fois de plus Montréal aura gardé intacte sa réputation de capitale de la world music.

 

 

 

Constant Patrick GASSACKYS

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Édition Quotidienne (DB)

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