Fête du 30 juin : Christophe Munzungu fait le point de la situation actuelle en RDC

Mardi 3 Juillet 2018 - 18:19

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Au cours d’une cérémonie relative à la célébration à Brazzaville du cinquante-huitième anniversaire de l’accession de son pays à l’indépendance, l’ambassadeur a situé l’opinion sur le processus politique et électoral en cours ainsi que sur les domaines humanitaire, sanitaire et sécuritaire.

Devant plusieurs invités de marque et des membres du gouvernement conduits par le ministre de l’intérieur, Raymond Zéphirin Mboulou, l’ambassadeur Christophe Muzungu a dépeint la situation politique en République démocratique du Congo (RDC), caractérisée, a-t-il indiqué, par  l’application de l’accord politique « global et inclusif » du 31 décembre 2016, entre toutes les forces sociales et politiques du pays, avec, en toile de fond, l’organisation des élections « crédibles, apaisées et transparentes » de décembre prochain, conformément au calendrier publié par la Commission électorale nationale indépendante, en novembre 2017.

« La République démocratique du Congo ne souffre d’aucune crise institutionnelle ni de légitimité politique. Le président de la République, Joseph Kabila Kabange, est déterminé à conduire le peuple congolais aux élections libres, apaisées et transparentes et doter le pays des institutions stables. Le processus électoral en RDC se veut irréversible », a martelé Christophe Muzungu.

S’agissant de l’économie du pays, il a noté que depuis fin 2017 et début 2018, « un comportement globalement satisfaisant de principaux indicateurs macroéconomiques » que sont les taux de croissance, d’inflation, de change de la monnaie, la situation des finances publiques et le niveau des réserves de change internationales.

Ce résultat, a précisé le diplomate, se justifie par « l’amélioration de la production dans le secteur minier, suite à la remontée des cours mondiaux des produits miniers exportés, et à l’entrée en phase de production de quelques projets miniers ainsi qu’à la reprise des activités de certains autres qui avaient mis la clé sous le paillasson ».

La révision du code minier, a-t-il ajouté, a instauré « un partenariat gagant-gagant entre l’Etat congolais et les investisseurs étrangers. Ainsi, la République démocratique du Congo demeure ouverte aux investisseurs directs étrangers surtout en cette période préélectorale ».

Dans le domaine humanitaire, il a estimé que la situation n’est pas pour autant moins préoccupante mais « les exagérations dans la description pour le moins excessive que l’on en fait ne correspond nullement à la réalité sur le terrain ».

La RDC, a-t-il affirmé, fait plutôt face à « des attaques non conventionnelles et asymétriques de groupuscules terroristes et des groupes armés criminels ». Pour pallier la situation humanitaire, il a rappelé qu’un fonds de cent millions de dollars américains a été débloqué par le gouvernement pour l’appui à la réinsertion des déplacés internes sur une période de dix-huit mois.

Pour ce qui est de la maladie à virus d'Ebola déclarée en mai dernier dans la province de l’Equateur, le diplomate congolais a indiqué que le gouvernement, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé et d'autres partenaires, poursuit la riposte, avec le soutien de la communauté internationale.

Quant à la situation sécuritaire dans le pays, l’ambassadeur a relevé qu’elle est « relativement stable » sur toute l’étendue du territoire, à l’exception de deux provinces où se déroulent des opérations militaires contre des groupes terroristes. « Le partenariat entre l’armée nationale, la Monusco et la brigade internationale doit être renforcé pour faire face aux groupes armés qui constituent une menace contre la quiétude des paisibles citoyens, dans cette partie de notre pays », a-t-il indiqué.

Avant de terminer son propos, l’ambassadeur a salué les bonnes relations « « qui existent entre les peuples et les deux chefs d’Etat des deux Congo ».

Yvette Reine Nzaba

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