Feux de Brazza : les experts se penchent sur le rôle de l’instrument de musique africain

Samedi 9 Août 2014 - 1:00

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Les échanges animés par le Cerdotola dans le cadre du cinquième colloque scientifique du festival Feux de Brazza ont pris place cette semaine. Le colloque scientifique a examiné l’identité, les valeurs de l’instrument de musique africain afin qu’il serve de soutien actif aussi bien en Afrique que dans le monde

Le thème proposé par le Centre international de recherche et de documentation sur les traditions et les langues africaines (Cerdotola) cette année est celui de « l’instrument de musique africain et son rôle dans la musique mondiale ».

Charles Binam Bikoi, secrétaire exécutif du Cerdotola, a exprimé l’intérêt de cette édition dès le début des travaux. Il a précisé qu’il ne s’agissait pas seulement d’apporter une vision pour les Africains mais de reconstituer les différents instruments traditionnels dans un premier temps comme patrimoine culturel et d’une part de leur apporter une valeur qui se mesurerait à l’échelle planétaire. « L’occasion nous est donnée de franchir une étape dans la détermination de rendre compte du rôle de l’instrument de musique dans l’aire culturelle où celui-ci a vu le jour. Mais la dimension des instruments dits africains ne doit pas nous perdre : il y a ni blanc, ni noir, ni civilisateur, ni primitif mais seules des valeurs en partage ! ».

Présents également à ce colloque international, des chercheurs, spécialistes et universitaires venant de pays d’Afrique et d’ailleurs. Parmi les nations représentées figurent le Sénégal, la RDC, l’Éthiopie, le Congo, la France, la Belgique et le Cameroun, pays où se trouve le siège du Cerdotola. Pendant ces trois jours de travaux, des sous-thèmes ont accompagné le thème principal de réflexion autour de l’instrument de musique africain dans ses formes, usages, fonctions ou ses liens à travers l’histoire des peuples, des stratégies de pérennisation et de valorisation.

Suzanne Fürniss, professeur et directeur de recherche au CNRS, a ouvert les leçons en présentant une étude comparative des instruments diversifiés que compte l’Afrique. Elle a expliqué que selon le contexte culturel d’un pays on dénote que l’instrument de musique ne se limite pas seulement, aussi étrange que cela peuisse paraître, à la production de sons structurés, et ce quel que soit le caractère sacré qu’il peut ou pas revêtir.

Luce-Jennyfer Mianzoukouta

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Le comité directeurs des travaux. (© Adiac) ; Photo 2 : Les participants à l'ouverture du colloque scientifique. (© Adiac)