Financement des infrastructures : faible participation du secteur privé en Afrique

Mardi 27 Mars 2018 - 15:00

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Avec une population composée en majorité de jeunes, le continent dispose des défis à relever parmi lesquels celui des infrastructures de moins en moins financées par les acteurs privés, malgré leur rôle stratégique dans le développement économique.

Intervenant en marge d’Africa CEO Forum, qui se tient du 26 au 27 mars à Abidjan, le vice-président ivoirien, Daniel Kablan Duncan, a souligné que l’Etat devrait financer les infrastructures sociales et le secteur privé des infrastructures économiques.

« Le pont Henri-Konan-Bédié, à Abidjan, est le fruit d’un partenariat avec le secteur privé. La gestion avec le privé date depuis l’indépendance », a-t-il déclaré, déplorant les investissements privés étrangers à court terme en Afrique.

Le secteur privé peut contribuer dans la construction ou la gestion des infrastructures sur le continent. Dans le domaine des transports, les acteurs privés participent dans certains pays à la gestion des postes de péage et de pesage, ainsi qu’à l’entretien routier.

En Afrique, le réseau routier s’abîme souvent à cause des intempéries et de la charge à l’essieu. Certains transporteurs font fi des prescriptions liées au tonnage de véhicules et détruisent des chaussées ainsi que des ouvrages d’art.  

Par ailleurs, l’insuffisance des infrastructures de transport influe négativement sur les échanges entre les pays africains. Selon le vice-président ivoirien, la moyenne des échanges interafricains est de 15 à 17% contre 40% en Asie et plus de 60% en Europe.     

S’agissant des infrastructures portuaires, le président de Bolloré ports, Philippe Labonne, a indiqué que quarante-cinq milliards de dollars, dont neuf milliards du secteur privé, ont été investis ces dix dernières années en Afrique. Dans la même période, le groupe Bolloré a investi trois milliards d’euros dans le secteur portuaire en Afrique, à en croire ce dernier.

« Les Etats accueillent les grands navires dans les meilleures conditions. Nous travaillons pour assurer la connexion des ports et de l’hinterland », a dit Philippe Labonne.

En République du Congo, le groupe Bolloré a déjà consenti plusieurs milliards de francs CFA dans la modernisation des infrastructures du Port autonome de Pointe-Noire.  

Christian Brice Elion

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