Financements innovants en Afrique : Gozi Okonjo-Iweala plaide pour la mobilisation des fonds africains

Lundi 9 Février 2015 - 12:00

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Les intervenants au Forum franco-africain, le 6 février à Paris, sont revenus sur l'importance du secteur privé, l'argent public devenant rare. Ils ont indiqué que l'Agence publique au développement (APD) garde cependant toute sa pertinence.

Dans le domaine climatique, ils ont insisté sur des innovations tous azimuts, même à petite échelle, et à grande échelle avec le Fonds vert. Ils considèrent que l'adaptation climatique est prioritaire, notamment en Afrique, étant donné que les fonds publics ne suffisent pas, ils ont fait appel aux fonds privés, et aussi au secteur de l'entrepreneuriat social. Une doctrine et une politique de financement permettant d'associer secteur privé et secteur public en vue de maximiser les ressources sont en cours d'examen à l'Agence française de développement (AFD).

Gozi Okonjo-Iweala a fait des propositions concrètes pour financer le développement en Afrique. Elle a d'abord indiqué que les besoins en financement du continent africain dépassent les offres actuelles, et qu'il fallait voir au-delà. Elle a demandé la mobilisation des ressources à l'intérieur de l'Afrique pour assurer son développement, compte tenu de l'insuffisance des financements publics. Elle a plaidé en faveur des financements additionnels, notamment l'accélération du processus en utilisant nos fonds souverains, et le renforcement de l'expertise dans le domaine, pour renforcer le partenariat public-privé.

Parmi les pistes possibles pour accélérer les financements publics, Gozi Okonjo-Iweala a cité les impôts sur les transactions financières qui permettraient de mobiliser 33 milliards de dollars ; les transferts des migrants. Concernant la lutte contre le dérèglement climatique, l'assurance pour protéger les pays contre la sécheresse, l'inondation, la lutte contre les flux financiers illégaux (50 milliards de dollars quittent l'Afrique illégalement, tous les ans), des sommes qui peuvent servir à l'investissement en Afrique ; l'inclusion financière à travers une taxe carbone. Nous ne manquons pas d'idées, mais il faut simplement les affiner et les évaluer, a -t-elle dit.

 

 

 

 

 

 

Noël Ndong