Finances : plusieurs commissaires aux comptes sensibilisés au danger du blanchiment d’argent

Mercredi 23 Juillet 2014 - 17:35

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La réunion de concertation qui s’est tenue le 23 juillet avec les bureaux de change et les cabinets comptables au ministère du Plan constitue une étape importante avant l’évaluation à laquelle sera soumise la République du Congo en septembre prochain

L’Agence nationale d’investigation (Anif), organe destiné à lutter contre le phénomène du blanchiment d’argent, voit dans cette réunion de concertation un engagement commun fort qui doit se faire sur la base d’une confiance mutuelle. « Il ne faut pas que l’économie souterraine dépasse l’économie réelle », a martelé le directeur général de l’Anif, André Kanga, à l’endroit des participants. Et de relever : « Les bureaux de change et les commissaires aux comptes sont soumis au règlement. Qu’entend-on par blanchiment d’argent ? Toute somme d’origine illicite qu’on peut injecter dans le circuit. Elle peut provenir d’un détournement, pas seulement des deniers publics, mais aussi dans les entreprises privées ; elle peut provenir également de la vente de drogue ou d’un crime », ajoutant que l’origine de ces sommes était cachée ou dissimulée.

André Kanga a réaffirmé la détermination de l’Anif à faire la lumière sur ces faits, dans la droite ligne du programme de travail du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique Centrale (Gabac), qui a inscrit au cours de cette année 2014, l’évaluation de la République du Congo à ce sujet. Ce processus d’évaluation a commencé en République centrafricaine dans les années 2009, et s’est poursuivi au Cameroun, au Gabon et au Tchad. En septembre prochain, ce sera le tour du Congo et en 2015, à la Guinée-Équatoriale.

« Juridiquement, il existe actuellement un dispositif au Congo. Le gouvernement de la République, par l’intermédiaire de son ministre des Finances, a marqué son accord. Cette évaluation, qui aurait dû commencer au mois de juillet, va commencer au mois de septembre prochain », a souligné le directeur général de l’Anif, André Kanga.

À noter qu’avant cette évaluation, les acteurs du secteur seront appelés une fois de plus à participer à un séminaire organisé par le Gabac. À cette occasion, les différents acteurs du secteur seront soumis à un questionnaire dont le contenu permettra au Gabac de vérifier ce qui a été fait conformément à la manifestation de la vérité au quotidien sur le terrain.

Guillaume Ondzé

Légendes et crédits photo : 

André Kanga en concertation avec les commissaires aux comptes (© DR).