Finances publiques : le ministre présente aux députés le projet du budget de l’État révisé

Le ministre des finances, Gilbert Ondongo a présenté le 25 juillet, au palais des Congrès, ce budget rectifié aux députés. Il leur a donné les raisons de ces réajustements. La première est l’organisation par le Congo des jeux africains en 2015. Il est inscrit dans  la loi de finances 2014, a-t-il expliqué,  la ligne « construction des infrastructures sportives » pour un montant total de 53 milliards 800 millions FCFA dont 43 milliards FCFA pour la construction du complexe sportif de Kintelé. À ce jour, toutes ces sommes et d’autres au-delà ont déjà été absorbées.

Il faut donc une allocation supplémentaire de 135 milliards  qui permettrait au maître d’ouvrage délégué de conduire le maître d’œuvre à respecter les délais impartis par le comité d’organisation des Jeux africains. À côté du complexe sportif, il y a l’université de Kintelé. Il faudrait un complément de crédits de 50 milliards FCFA aux fins d’harmoniser les évolutions des travaux des deux complexes. La troisième sortie nord de Brazzaville, qui constitue la voie d’accès aux complexe sportif et universitaire, nécessite 341 milliards pour son érection.

La deuxième raison se rapporte à la nécessité d’augmenter les crédits alloués aux projets sociaux notamment l’offre de l’eau potable dans les villages et la construction de douze hôpitaux généraux, à raison d’un hôpital par chef- lieu de département.

Pour les hôpitaux généraux, la loi de finances initiale comporte une inscription de trois milliards affectés à la construction et à l’équipement de trois hôpitaux généraux à Kinkala, Sibiti et Djambala. De toute évidence, même pour ces trois hôpitaux généraux seulement, on est très loin du compte exact. Les travaux étant lancés ou sont en cours de lancement.

Pour l’ensemble des hôpitaux généraux, le budget de l’État exercice 2014 les prendrait en charge pour un montant de 150 milliards FCFA. Le nouvel hôpital central des armées nécessite en 2014 un acompte pour le démarrage des travaux de l’ordre de 50 milliards FCFA.

L’opération « Eau potable pour tous », de son côté, verrait les crédits qui lui sont affectés être renforcés de 50 milliards FCFA  cette  année.

Ce projet de révision du budget ne reconsidère plus les priorités définies dans la loi de finances initiale. Par contre, les priorités en matière d’investissement demeurent les mêmes, à savoir : la réalisation des projets relevant des accords de prêts ou de don signés avec les pays amis ou avec les institutions financières internationales ; la poursuite de l’exécution des grands projets structurants lancés les années passées ; la mise en œuvre des projets de la municipalisation accélérée de la Lekoumou ; le déploiement des projets de renforcement de l’éducation nationale dans ses trois composantes (enseignement de base, enseignement technique et professionnel ainsi que l’enseignement supérieur) ; la réalisation de quelques projets lourds pluriannuels des départements de la Sangha et de la Bouenza, concernés par les prochains exercices de municipalisation accélérée ainsi que le lancement des autres projets structurants nouveaux.