Fonds Bleu : les experts se réunissent à Oyo

Mercredi 8 Mars 2017 - 16:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La cérémonie d’ouverture du segment des experts, présidée par Rosalie Matondo, la ministre de l’Economie forestière, du développement durable et de l’environnement, pour la création du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo s’est déroulée ce mercredi 8 mars dans la salle de conférence de l’hôtel Alima d’Oyo en présence de Jean-Marie Ewengué, maire de la ville hôte.

Cérémonie d'ouverture de la conférence ministérielle sur la création du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo à Oyo, présidée par la ministre Rosalie MatondoDans son mot de bienvenue, le maire a exprimé sa satisfaction « d’avoir le privilège d’accueillir cet événement d’envergure internationale relatif au changement climatique », une des préoccupations majeures  du président de la République, Denis Sassou N’Guesso.

 A son tour, la ministre de l’Economie forestière, Rosalie Matondo a souligné l’importance de cette rencontre. « Votre participation nombreuse à la présente rencontre témoigne du niveau élevé de conscience que nous avons tous des enjeux liés à la question de l’eau, l’une des ressources naturelles à laquelle la vie est intimement liée et qui demain risquerait à manquer, alors que l’eau c’est la vie », a-t-elle relevé.

Insistant sur les enjeux, Rosalie Matondo est revenue sur la cartographie du Bassin du Congo. « Par l’importance de son couvert forestier, le bassin du Congo et ses environs constituent le second réservoir du carbone forestier au monde après l’Amazonie et, il est de ce fait considéré comme le deuxième poumon écologique du monde… », a rappelé la ministre.

De même, Rosalie Matondo a évoqué l’importance que revêt le Bassin du Congo et ses environs dans le système hydrologique « le plus large en Afrique centrale et qui fournit la moitié des eaux que le continent africain déverse dans l’océan Atlantique ».  En chiffres, le Bassin du Congo possède 25 000 km de voies navigables dont 15 000 classifiées ; son potentiel hydroélectrique est estimé à 100 000 MW dont 44 000 MW à Inga en République Démocratique du Congo.

La ministre de l’Economie Forestière a ensuite énuméré l’ensemble des cours et plans d’eaux émaillant cet espace géographique, allant du fleuve Congo, 4700 km, en passant par le lac Tchad, jusqu’à la lagune Massabi en Angola. Un patrimoine qualifié de « précieux » et « dont les pays du Bassin du Congo devraient être fiers ».

Cependant, Rosalie Matondo a regretté certaines « activités anthropiques » « tendant fortement à nuire à l’avenir des hommes et des femmes qui tirent l’essentiel de leurs ressources des écosystèmes marins et côtiers des courants de Guinée, de Benguela, d’Agulhas et de Somalie ».  Ce sont des activités humaines peu soucieuses de l’environnement : « deux millions d’hectares de forêts disparaissent chaque année, des cours d’eau sont empoisonnés et de mangroves et plans d’eau disparaissent ».

Et d’attirer l’attention de l’assistance « qu’à ce rythme, les experts s’accordent à reconnaître que si rien n’est fait, les deux tiers de la forêt du Bassin du Congo pourraient être perdus d’ici 2040 ». « Dans cette perspective, l’initiative du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo constitue une action supplémentaire en faveur du climat, et qui devrait permettre aux Etats de la sous-région d’améliorer la gestion éco-systémique de cet espace géographique, en prenant en compte les ressources en eaux, à savoir : les océans, les plans et les cours d’eau ».

Poursuivant son propos sur la création du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, la ministre a reconnu « qu’il s’agit d’une opportunité de diversification des économies de nos pays, dont les projets à promouvoir vont contribuer à la lutte contre les changements climatiques, la pauvreté, l’insécurité alimentaire en vue de l’amélioration de la qualité de vie de nos populations ».

A cet effet, les experts ont été invités  à « procéder à un examen minutieux des documents » qui  leur sont soumis, à savoir : « la note de présentation du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo et le Mémorandum d’Accord pour la création dudit Fonds. 

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Photo : Cérémonie d'ouverture de la conférence ministérielle sur la création du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo à Oyo, présidée par la ministre Rosalie Matondo Crédit photo : Camille Delourme

Notification: 

Non