Fonds Bleu pour le Bassin du Congo : le projet prend ses marques à Oyo

Mercredi 8 Mars 2017 - 18:00

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L’accord relatif au Fonds Bleu pour le Bassin du Congo sera signé en marge d’une conférence qui se tient du 8 au 9 mars 2017 à Oyo, au Nord Congo, regroupant les ministres en charge des eaux et forêts d’une douzaine de pays d’Afrique.

Il s’agit notamment de la République du Congo, de la République démocratique du Congo (RDC), de la République Centrafricaine (RCA), de la Tanzanie, de la Zambie, de l’Angola, de la Guinée Equatoriale, du Burundi, du Cameroun, du Gabon, du Rwanda et du Tchad.

Annoncé l’an dernier à la COP22 au Maroc par le chef de l’Etat congolais Denis Sassou N’Guesso, le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo prône la préservation des écosystèmes forestiers de la région tout en garantissant un développement économique aux populations.

Il est une initiative de la République du Congo en collaboration avec la Fondation Brazzaville pour la paix et la préservation de l’environnement. Ce fonds promeut une économie bleue, une exploitation forestière rationnelle et un développement durable et innovant, autour des eaux du fleuve Congo et de ses affluents.  

Le Fonds bleu pour le Bassin du Congo sera alimenté à base des subventions renouvelables, chaque année, de 100 millions d’euros (environ 65 milliards de francs CFA)  avec des engagements sur le long terme. Il devrait permettre de financer les projets à forte valeur économique et à haute intensité de main d’œuvre.

Parmi ces projets figurent ceux concernant l’amélioration des voies navigables ; l’installation des petits projets hydroélectriques et de petits barrages ; le renforcement des systèmes d’irrigation des sols ; le développement de la pêche, de la pisciculture et de l’aquaculture ; le traitement de l’eau et des eaux usées ; le développement de l’éco-tourisme.

En se proposant de financer des projets d’entretien des voies navigables, le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo participera à la lutte contre le phénomène d’ensablement des cours d’eau dû aux effets de la désertification. Il permettra aussi d’améliorer la fluidité de la navigation fluviale en  favorisant le désenclavement des villes situées le long des cours d’eau.

Le Bassin du Congo est le second réservoir de carbone du monde après le Bassin d’Amazonie en Amérique latine. Il représente environ 10% de la biodiversité mondiale, et constitue le réseau hydrologique le plus large d’Afrique avec quelque 25.000km de voies navigables.   

La conférence ministérielle d’Oyo marquera une étape déterminante dans le processus de création de ce fonds.      

Christian Brice Elion

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