Football : Ladislas Douniama et les Diables rouges face au match le plus important de leur génération

Lundi 2 Septembre 2013 - 10:15

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Dans les travées du Parc des Princes, Ladislas Douniama livre son sentiment sur le match perdu, quelques minutes auparavant, par l’En Avant Guingamp face au PSG (0-2). Il revient également sur son début de saison personnel – il est encore resté sur le banc samedi – et sur le déplacement à Niamey, qu’il qualifie de match le plus important pour l’actuelle génération des Diables rouges

Les Dépêches de Brazzaville (LDB) : Ladislas, que ressent-on après un tel match et les deux buts encaissés dans les arrêts de jeu ?

Ladislas Douniama (L.D.) : C’est frustrant, forcément. Paris a dominé, mais sans l’arrêt de Sirigu à la 76e, on peut mener 1-0. Et finalement, alors qu’on pensait prendre un point, on repart avec zéro, avec deux buts encaissés dans les arrêts de jeu… ça laisse un goût amer.

LDB : Au-delà du résultat, comment jugez-vous la prestation de votre équipe ?

L.D. : Nous avons été solides défensivement et on a essayé de bien mener les quelques occasions que nous avons eues. Mais, en face, c’est Paris, avec des individualités capables de faire la différence n’importe quand…

LDB : Lors de la première journée, face à Marseille, Guingamp avait raté son match. À l’opposé, aujourd’hui, peut-on parler d’un match référence, malgré la défaite ?

L.D. : Un match référence, non, mais une défaite encourageante, oui. Il faudra s’inspirer de notre prestation défensive, s’en servir pour la suite et ajouter une pointe d’efficacité.

LDB : À titre personnel, votre début de saison n’est pas brillant, avec seulement une minute de jeu…

L.D. : Ce n’est évidemment pas suffisant. Je suis rentré, après les matchs de sélection, plus tard que le reste du groupe. Il m’a fallu du temps pour rattraper le retard, physiquement. Je suis désormais au top et j’attends l’occasion pour saisir ma chance et gagner du temps de jeu. Je ne suis pas inquiet, même si j’ai des fourmis dans les jambes.

LDB : Vous n’avez pas le temps de gamberger, puisque dès demain (dimanche), vous retrouvez vos coéquipiers de la sélection pour préparer le match Niger-Congo du 7 septembre.  

L.D. : Oui, on enchaîne. Nous allons retrouver notre public de Pointe-Noire pendant quelques jours, avant d’aller disputer cette rencontre cruciale. Après, pas besoin de calculer : il faut que l’on gagne à Niamey, point final.

LDB : Est-ce le match le plus important de votre génération ?

L.D. : Oui, clairement. Ce match ouvre ou ferme les perspectives d'une participation au Mondial. Et une Coupe du monde, pour le Congo, c’est exceptionnel. À nous d’être à la hauteur de l’évènement.

LDB : Comment se gagne un match pareil, à l’extérieur, face à une équipe du Niger revancharde après les tensions du match aller ?

L.D. : Un match pareil, ça se gagne en équipe, avec 200% de motivation, de concentration et d’envie. Il faudra disputer chaque duel, chaque ballon avec plus de hargne que nos adversaires.

LDB : Cette sélection prend peu de buts (un seulement dans ces éliminatoires), mais en marque peu (deux). Pourtant, à Niamey, il faudra faire trembler les filets…

L.D. : C’est vrai que c’est notre talon d’Achille et qu’avec davantage d’efficacité, nous serions déjà qualifiés pour le dernier tour. Après, nous avons un système en 4-3-3 plutôt défensif, ce qui n’avantage pas les attaquants. Mais bon, on se crée quand même des occasions. À Niamey, il ne faudra pas les rater…

LDB : Cette première place de groupe, y croyez-vous toujours ?

L.D : Bien sûr, à 300% même !

Camille Delourme

Légendes et crédits photo : 

Ladislas Douniama (© DR)