Force publique : le diplôme de commissaire et d’officier décerné à la 6e promotion de l’ENSP

Le stage des apprenants de l’Ecole nationale supérieure de police (ENSP) a été organisé depuis le 15 mars, par la direction générale de l’administration, des finances et de l’équipement (Dgafe) que dirige le colonel de police Jules Eboua. La formation avait pour but de professionnaliser encore le personnel, d’harmoniser les connaissances acquises à l’Ecole nationale supérieure de police de Yaoundé, du 16 juillet au 23 février, avec la réalité congolaise.

Elle a regroupé quatre-vingt-dix neufs policiers dont soixante-dix-sept hommes et vingt-deux femmes venus du milieu civil pour les uns et de la police pour les autres.

 Le diplôme de commissaire de police a été décerné à quarante stagiaires, à savoir trente-sept hommes et trois femmes. Celui d’officier de police à cinquante-neuf stagiaires dont quarante hommes contre dix-neuf femmes.

Parmi eux, deux stagiaires ont obtenu une moyenne supérieure ou égale à 12.  Trente-huit, une moyenne inférieure ou égale à 10. La moyenne générale du contrôle a été de 8,50. Celle d’admission a été fixée à 10, dont le taux d’admission pour ce contrôle est de 17, 56%.

Les enseignements ont été donnés pendant soixante jours sur le commandement, les enseignements juridiques, les enseignements militaires, la police judiciaire, la police générale et le cadre institutionnel.

Les apprenants ont également suivi des conférences débats sur différents thèmes : la police et le phénomène de la corruption, la concussion et la fraude, la relation police-justice, la relation police-police, le rôle de l’avocat dans le procès pénal et le management des services de police, la liste n’est pas exhaustive.   

Le directeur de l’ENSP, le colonel de police Zacharie Mboubeka a félicité, dans son allocution, la prestation de certains stagiaires avant de les exhorter à la lecture pour parfaire leur carrière.

Ces compliments ont été faits à Pulchérie Noelly Ipalla Mapaha, qui a obtenu le diplôme de commissaire de police, et Simone Ntondo, officier de police, pour leurs prestations à  Yaoundé, et à Rufin Ernest Apani, commissaire de police, ainsi qu'à Guy Charles François Maganga, officier de police, pour l’école de Brazzaville. 

L’ENSP rencontre plusieurs difficultés

 Créée en 1992 à la suite des recommandations des états généraux de la police, l’ENSP est confrontée à plusieurs maux. Parmi ceux-ci, le manque du code de déontologie professionnelle, de règlement intérieur propre à la police ; règlement intérieur de l’école ; l’indisponibilité de certains formateurs ; le manque de salle d’informatique et de connexion internet, de salle de gym fitness, de pratique de sport de défense ; la non-conformité de la place d’armes et bien d’autres.  

Le colonel de police Jules Eboua a rappelé aux stagiaires que cette formation d’imprégnation et le BT2 sécurité civile leur ouvrent la période d’instruction. Elle se fait à travers l’organisation d’un stage de franchissement et le CAT2 sécurité. « Vous venez de renforcer vos connaissances assimilées tout au long de votre formation, en intégrant des données de droit positif congolais et des règles applicables sur le sol congolais en matière d’ordre serré, de cérémonial militaire, de combat urbain, de droit pénal général et spécial, de pédagogie appliquée et bien d’autres enseignements qui vous seront utiles dans l’exercice de votre métier », a-t-il déclaré.    

Il a, en outre, expliqué à ces officiers et commissaires la bonne conduite, avant de souligner leur nouveau statut donnant droit à de nouvelles exigences de comportement et d’éthique.     

Au nom de tous les stagiaires, Rufin Ernest Apani a fait la promesse d’appliquer scrupuleusement les lois et règlements de la République. Notons que la cérémonie a été marquée par une parade militaire.