Foresterie : un aménagement au ralenti

Samedi 9 Novembre 2013 - 16:30

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2015 est considérée année butoir pour l’aménagement de l’ensemble des concessions forestières et des aires protégées. Face à ce délai, le gouvernement se mobilise pour accélérer l’aménagement forestier durable

Le comité de pilotage du Projet d'appui à la gestion durable des forêts du Congo (Pagef) a recommandé la tenue d’une réunion, avant la fin du mois à Pointe-Noire, pour faire avancer le processus qui traîne le pas. Cette disposition a été prise au terme de leur septième session, après avoir constaté le retard pris dans le processus d’aménagement et le risque de ne pas atteindre l’objectif du Congo de terminer l’aménagement de l’ensemble des conventions d’aménagement et de transformation.

Au cours des sessions précédentes, il était question que les sociétés forestières s’attèlent à élaborer les plans d’aménagement, malheureusement, celles-ci ne l’ont pas encore fait. D’où l’option d’une résolution beaucoup plus forte afin de les contraindre. Quant aux sociétés forestières, elles ont toujours évoqué des difficultés financières. Selon le Pagef, celles-ci pensent que l’aménagement des forêts ne doit pas être une priorité par rapport à la production. Car elles privilégient d’abord de produire puis d'aménager par la suite. Alors que l’aménagement permet une planification des prélèvements du potentiel ligneux à long terme. Ainsi, à travers cette réunion qui regroupera les directeurs des sociétés forestières, les responsables du Pagef, et la tutelle, il sera question de faire un bilan précis, pour chaque société ; d’établir un chronogramme actualisé du programme d’aménagement ; d’évaluer au cas par cas l’assistance technique, entre autre.

Pour rappel, l’objectif de gérer durablement les ressources forestières nationales demeure un impératif pour les autorités congolaises. Selon le directeur de cabinet du ministre de l’Économie forestière, Michel Élenga, c’est sur cette base que le Congo continue à réaliser des progrès perceptibles lui permettant d’être le modèle dans la gestion durable des forêts tropicales en dépit de quelques lacunes encore observées. « Le projet est né du fait que nous sommes dans un pays où nous ne pouvons pas rouler à deux vitesses. Au nord, nous avons des superficies forestières aménagées et même certifiées ; alors qu’au sud il n’existe aucune société avec une concession forestière aménagée. Ce qui a conduit le ministre a sollicité un appui financier de l’Agence française de développement pour établir l’équilibre entre les massifs forestiers nord et sud », a expliqué le coordonnateur du Pagef, Bernard Bezou.

Le Pagef, créé dans ce contexte, dans son champ d’intervention couvre les secteurs forestiers sud et centre du Congo. Il accompagne les titulaires des conventions d’aménagement et de transformation, de même que ceux des conventions de transformation, dans l’objectif de favoriser l’extension de la dynamique d’aménagement à l’ensemble des opérateurs forestiers du Congo. Son objectif est de contribuer à l’effort du gouvernement à la réalisation de l’aménagement durable de l’ensemble des concessions forestières. Il est cofinancé par le gouvernement et l’Agence française de développement ainsi que les sociétés forestières. 

Nancy-France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

Photo : La réunion de la septième session du Pagef. (© DR)