Fortuné Batéza : « Les artistes doivent diffuser les images de paix »

Vendredi 18 Septembre 2020 - 13:19

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Artiste comédien, humoriste et formateur, Fortuné Batéza lance le court-métrage intitulé les « Conséquences psychologiques de la guerre » dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la paix, le 21 septembre 2020. Il relève dans cette interview accordée aux Dépêches du Bassin du Congo le rôle que doivent jouer les artistes dans sa consolidation. 

 Les Dépêches du Bassin du Congo (L.D.B.C) : Dans le cadre de la Journée internationale de la paix, vous allez lancer le court métrage sur les conséquences psychologiques de la guerre. Peut-on savoir exactement de quoi s’agit-il ?

Fortuné Batéza (F.B) : Pour le 21 septembre, Journée mondiale de la paix, je réalise un film court-métrage sur les conséquences psychologiques de la guerre. Parce que, celui qui est contre la guerre prône la paix. J’ai à cœur ce film pour monter aux gens qu’il faut forcément aller vers la paix qui est un état d’esprit reposant sur une attitude morale et spirituelle. Car la paix n’est pas seulement l’absence des guerres. Je veux montrer aux gens que, généralement en Afrique, quand on s’approche des élections législatives ou l’élection présidentielle, c’est le stress à cause des contestations qui suivent après. L’idéal est aussi de montrer que l’on peut aller vers les valeurs de paix. Ce projet de texte a été tiré  de l’un des messages du président de la République Denis Sassou N’Guesso à l’Assemblée générale des Nations unies.

L.D.B.C : Est-ce qu’il n’y a que le politique qui est concerné ou il faut aussi interpeller le citoyen lambda sur son maintien?

F. B : Non. Lorsqu’on parle de paix, ce n’est pas seulement l’homme politique mais c’est beaucoup plus le citoyen. C’est ce citoyen qui part de chez lui pour aller à un meeting ; c’est lui qui brûle les pneus sur les grandes avenues pendant que l’homme politique est dans son coin. L’homme politique a la parole qui est puissante. C’est vrai. Mais le citoyen doit aussi se sentir impliqué et concerné. Je pense, il faut que les gens prennent conscience qu’on a plus besoin de paix et de liberté que d’autres choses. Ce n’est pas seulement pour la conquête du pouvoir qu’on doit faire la politique. Je pense qu’on devait aussi créer des partis politiques pour conquérir la paix. C’est ça qui devrait se faire aujourd’hui.

L.D.B.C : Quel peut être le rôle des artistes pour consolider la paix dans votre pays, le Congo ?

F.B : Il faut déjà savoir que le premier artiste c’est Dieu. Pour créer l’homme, il faut de l’art, il faut tout un art pour faire la création. Et si les artistes en créent, donc c’est Dieu qui crée. L’artiste contribue de beaucoup à la paix. Parce que ce sont les artistes qui doivent diffuser les images de paix, les paroles ne sont que des paroles. Mais les artistes par leurs actes, les films, les images, les spectacles, des théâtres, les tableaux, des sculptures, relaient des messages de paix. Vous avez à travers le monde des images pré-sculptées qui peuvent rester des années voire même des siècles. Aujourd’hui ce qui est dit par le président de la République, les organismes internationaux, est matérialisé par les artistes pour être pérennisé. Si on en fait un film, ça va rester, ça va toucher les enfants. Les enfants sont beaucoup impactés par les images qu’ils suivent à la télé. Vous voyez que c’est important de passer par l’art pour conscientiser la plupart des citoyens.    

NDLR : dans la même perspective, Fortuné Batéza prépare une série qui sortira dans les prochains jours intitulée les Antivaleurs courants (AVC).

Achille Tchikabaka

Légendes et crédits photo : 

Fortuné Bateza

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