Forum accès au financement : les entrepreneurs encouragés à diversifier leurs services

Jeudi 30 Juin 2016 - 16:58

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Se constituer agent bancaire était l’une des propositions faites aux Micro, petites et moyennes entreprises (MPME) lors des entretiens tenus dans le cadre de la rencontre annuelle du Fonds pour l’inclusion financière en RDC (FPM) organisée à leur intention le 25 juin à l’Université protestante du Congo (UPC).

Dans son exposé sur le thème « Agent bancaire », sujet compris parmi les trois inscrits à l’ordre du jour, Marien Makenzi s’est voulu pragmatique. L’essentiel de sa communication à l’adresse des entrepreneurs présents au sixième Forum accès au financement (FAAF) était un appel à joindre le rang des agents bancaires. Ce, après avoir évoqué un à un les avantages sociaux liés à ce service et l’intérêt des PME à s’y affilier. Ainsi, les discussions qui ont fait suite à son propos ont servi à donner plus de lumière sur les zones d’ombre quitte à préciser les contours de ce service jusqu’ici offert seulement par trois institutions financières, savoir Finca, la ProCredit Bank et i-Finance. L’orateur a souligné en définitive que « les agents bancaires contribuent à l’extension de la couverture des services financiers dans les zones rurales enclavées d’une manière générale dans les pays en développement ». Rappelant ainsi la vocation sociale de l’agent bancaire qui, de par sa proximité avec les clients rend le service d’autant plus accessible que l’environnement où se produit la transaction est moins formel que celui d’une institution bancaire.

Par ailleurs, se constituer agent bancaire, comme stipulé dans « Les quatre piliers de la gestion », thème développé par Thierry Tshibangu, a pensé un entrepreneur, équivalait à mettre en œuvre « la diversification des produits innovants » dans l’optique de mieux répondre à la demande de la clientèle. Soulignant que le lien était facile à établir entre les différentes communications du jour jugées très pertinentes. Le FPM pour sa part se réjouit que les entrepreneurs trouvent satisfaction dans les ateliers proposés. En effet, fort du fait que les « MPME participent à 70 % dans les économies des ménages en RD Congo », comme l’a souligné  le directeur général de l’Asbl, en l’occurrence Jean-Claude Thetika, les outiller en vue d’améliorer leurs performances reste une priorité. Du reste, leur participation estimée à environ trois cents au FAAF est parue opportune pour ce faire sachant que « toute stratégie de développement dans un pays ne peut se faire hors des MPME et particulièrement en RDC ». Et, de relever que le forum auquel un peu plus de quatre cents entrepreneurs ont participé vient en réponse aux difficultés liées aux financements et autres aspects de gestion. Savoir ici que, a spécifié Jean-Claude Thetika, des progrès notables ont été observés depuis les éditions précédentes. Notamment le passage de quelques milliers de comptes de MPME à plus de deux millions ouverts à ce jour. Les offres de financement, également en progression, se chiffrent à cinq cents millions de dollars américains en terme de crédits octroyés. Aussi, quinze millions de dollars américains sont accordés aux institutions financières de sorte à ce qu’elles assurent de manière plus efficiente le financement des MPME en demande.

Prix de la gouvernance des entreprises

En outre, saluant l’adhésion de nombreux partenaires du secteur bancaire et de la micro finance au FAAF dont certains ont marqué leur présence à l’exposition organisée en marge des ateliers, Jean-Claude Thetika s’est réjoui de l’octroi du prix de la gouvernance des entreprises en RDC à cette édition. La récompense de la Fondation Roi Baudouin, 15 000 euros, remis par Franck De Coninck, président du Comité de gestion du fonds de gouvernance d’entreprise en RDC a sanctionné le « parcours remarquable d’entrepreneurs responsables », en l’occurrence Yvonne Kusuamina (Pay Network) et Laurent Mwashirwa Noterman (Jambo Congo Sarl).

Le recteur de l’UPC s’est dit honoré que son institution serve de cadre au FAAF et par ricochet à la célébration du prix de la meilleure gouvernance des entreprises. Boliya Ngoy a tenu cette noble initiative pour un exemple censé servir à la jeunesse à songer à un meilleur engagement pour son avenir. Et de souligner qu’à ce niveau, l’UPC s’emploie à assurer une formation de qualité de sorte à doter les entreprises de compétences requises en gestion d’entreprise à son troisième cycle.

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Vue d’un atelier du 6è Forum accès au financement à l’UPC.jpg

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